{"title":"L’armée et l’Égypte : l’âme et le pouvoir","authors":"J. Daguzan","doi":"10.3917/MACHR.231.0057","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Entre le « corps etendu » et le « corps vecu », se tient le « corps epandu » (Noces de l’agneau). Encore fallait-il eprouver ce concept au contact de la science, ou mieux de l’experience. Lorsqu’un philosophe se rend dans une unite de soins palliatifs (CHU-Luynes-Tours), l’ensemble de ses discours viennent a vaciller. On parle ordinairement du « recit » (Ricœur) ou du « visage de l’autre » (Levinas), mais il n’y voit d’abord que de la matiere, ou plutot du « corps » en mal de survivre et loin de s’abandonner. Et pourtant il s’agit bien la de vivant, et meme de « vivant humain et souffrant », au moins dans la maniere dont il est vise. Une « ethique du corps epandu » en definit ici le sens a minima – non pas, ou plus, dans l’hypertrophie du sens, mais simplement dans l’etre-la aupres de ce « corps alite », qui n’a plus que sa chair pour parler et nous renvoie d’abord a notre propre etre incarne.","PeriodicalId":39962,"journal":{"name":"Maghreb - Machrek","volume":"35 1","pages":"57-76"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2017-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Maghreb - Machrek","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/MACHR.231.0057","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Entre le « corps etendu » et le « corps vecu », se tient le « corps epandu » (Noces de l’agneau). Encore fallait-il eprouver ce concept au contact de la science, ou mieux de l’experience. Lorsqu’un philosophe se rend dans une unite de soins palliatifs (CHU-Luynes-Tours), l’ensemble de ses discours viennent a vaciller. On parle ordinairement du « recit » (Ricœur) ou du « visage de l’autre » (Levinas), mais il n’y voit d’abord que de la matiere, ou plutot du « corps » en mal de survivre et loin de s’abandonner. Et pourtant il s’agit bien la de vivant, et meme de « vivant humain et souffrant », au moins dans la maniere dont il est vise. Une « ethique du corps epandu » en definit ici le sens a minima – non pas, ou plus, dans l’hypertrophie du sens, mais simplement dans l’etre-la aupres de ce « corps alite », qui n’a plus que sa chair pour parler et nous renvoie d’abord a notre propre etre incarne.