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Abstract
Cet article procede a une comparaison de deux formes de politiques comportementales, les boosts et les nudges, du point de vue des questions normatives auxquelles elles doivent repondre. Ces politiques s’inscrivent toutes les deux dans une perspective welfariste, i.e. elles veillent a respecter les attitudes subjectives et raisonnables des individus dans la determination des jugements concernant le bien-etre de chacun d’entre eux. Cependant, dans la mesure ou ces deux formes de politiques comportementales affectent les comportements par des biais differents, leur adhesion au welfarisme n’induit pas les memes implications normatives. Les nudges affectent les comportements en agissant sur le contexte de choix en s’appuyant sur les resultats experimentaux etablissant une stabilite des relations entre les elements du contexte et les comportements. Ce type d’intervention ne depend pas du degre de comprehension ou de la participation active et volontaire des individus vises. Par consequent, la justification des nudges repose sur la demonstration que l’intervention va permettre de corriger une erreur comportementale et effectivement mener a un meilleur resultat. Les boosts, quant a eux, affectent les comportements en ameliorant les competences des individus a la prise de decision via l’utilisation d’outils. Ce type d’intervention requiert la comprehension et la participation active et volontaire des sujets. Par consequent, la justification des boosts ne depend pas des questions normatives relatives a l’identification des erreurs ou a la determination de l’amelioration effective du bien-etre via l’intervention. Bien que les partisans des nudges puissent parfois repondre a ces difficultes normatives, il apparait que les boosts les evitent d’emblee. De ce point de vue, les boosts apparaissent preferables aux nudges.