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Abstract
Dans cet article, nous essayons de determiner si les proprietes phonologiques de la complexite de l'articulation, associees a la familiarite du mot et a sa frequence d'utilisation chez l’apprenant, peuvent expliquer les erreurs de prononciation en anglais L2. Par analogie avec un modele de phonologisation (en anglais L1) de Hume et Mailhot (2013), on s'attendrait a ce que l’on trouve plus d’erreurs dans les mots « imprevisibles » (inhabituels, dont l'articulation est complexe) que dans les mots plus familiers, et de meme a ce que les mots « previsibles » (plus frequents et simples) soient egalement plus souvent mal prononces que la moyenne. L'analyse des erreurs de prononciation chez des locuteurs d’anglais francophones n’indique pas de correlation significative entre les categories « d’imprevisibilite » (faible/moyenne/elevee) et la frequence d'erreurs. Les resultats montrent que les locuteurs font bien des erreurs sur des mots « d’imprevisibilite » tres elevee, mais pas systematiquement, et que les mots « d’imprevisibilite » tres basse sont rarement mal prononces. La principale decouverte, cependant, est une relation irreguliere entre les niveaux du CECRL des formes lexicales et le nombre d'erreurs : sans surprise, la categorie avec le plus de problemes est celle de C2 (qui regroupe les mots archaiques et inconnus), mais dans les cinq autres categories les erreurs diminuent a mesure que l'on passe des mots faciles de niveau A1 a des mots plus difficiles de niveau C1.