Anastasija Rastovic, M. Pélissier, Emmanuel Ferragne
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Abstract
Entendre des mots grossiers ou des mots tabous met souvent mal a l’aise. Cependant, il a ete demontre que la reponse emotionnelle qui en decoule est plus forte lorsque les mots sont dans la langue maternelle (L1) de l’auditeur plutot que dans une deuxieme langue (L2). Pour repliquer ces resultats, nous avons realise une experience dans laquelle nous avons demande a des apprenants francophones de l’anglais d’ecouter des mots grossiers (des mots emotionnellement neutres ont ete inclus comme controles) en anglais et en francais alors que leur activite electrodermale (EDA) etait enregistree. L’EDA reflete les legeres fluctuations de la conductance de la peau dues a des variations dans l’activite des glandes sudoripares. Ces variations sont correlees a l’etat emotionnel du participant et, en particulier, indiquent des etats d’excitation et de stress. Les resultats ont montre une interaction entre le type de mot et la langue : les mots grossiers provoquaient une reaction emotionnelle plus forte que les mots neutres, mais seulement dans la langue maternelle des participants. Ces resultats sont en accord avec l’hypothese que la L1 et la L2 pourraient etre incarnees differemment, la L2 etant traitee seulement sur le plan semantique et non affectif. Nous discutons egalement le role de differents facteurs dans la maniere dont la L2 est traitee sur le plan emotionnel.