Amah Akodewou, Oumarou PALOU MADI, B. Marquant, R. Peltier
{"title":"Suivi de la dynamique de deux parcs à Faidherbia albida du Nord-Cameroun, par analyse d’images Google Earth","authors":"Amah Akodewou, Oumarou PALOU MADI, B. Marquant, R. Peltier","doi":"10.19182/bft2022.353.a36995","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Dans la zone soudano-sahélienne du Nord-Cameroun, à partir de 1994, le projet Développement paysannal et gestion de terroir a encouragé la restauration des parcs agroforestiers à Faidherbia albida en subventionnant leur régénération naturelle assistée (RNA), en prélevant sur les revenus du coton. Ensuite, les instituts de recherche agronomique camerounais (Irad) et français (Cirad) s’associèrent pour étudier la dynamique de restauration de ces parcs, avec l’appui de l’École nationale du génie rural, des eaux et forêts (Engref) et du projet PRASAC, en réalisant des essais d’émondage des arbres, des inventaires et des enquêtes. Mais depuis la crise sécuritaire de Boko Haram (2015), l’accès au terrain est devenu compliqué. L’étude a pour objet de déterminer si un suivi de l’évolution de la couverture arborée de deux de ces parcs serait possible par une photo-interprétation semi-automatique d’images Google Earth prises en saison sèche, basée sur une analyse orientée-objet, et quel serait son degré de fiabilité. La comparaison entre les données provenant d’un inventaire réalisé dans ces parcs en 2012 et celles provenant de l’interprétation d’images Google Earth de 2013 montre que ces dernières sont très imprécises pour l’estimation du nombre d’arbres, en particulier pour les arbres dont le houppier a une surface de 2 à 100 m2, et pour les F. albida qui perdent une partie de leur feuillage et qui sont émondés de façon très irrégulière. Malgré cela, il est constaté que, sur les terroirs de Sirlawé et Gané, la superficie projetée des houppiers a plus que doublé entre 2009 et 2018, en passant respectivement de 246 à 587 m2/ha (2,5 % à 5,9 %) et de 245 à 575 m2/ha (2,5 % à 5,8 %). Cette augmentation du couvert est essentiellement due aux arbres de petite taille. Cette étude dessine des bases pour : inventorier plus précisément avec d’autres types d’images satellitaires ; comparer l’évolution du couvert arboré des villages bénéficiant ou pas de la politique de RNA subventionnée ; déterminer les perceptions des agriculteurs sur l’intérêt de la politique d’appui à la RNA et sur la gestion durable de ces systèmes agroforestiers.","PeriodicalId":55346,"journal":{"name":"Bois et Forets Des Tropiques","volume":"113 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.7000,"publicationDate":"2022-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Bois et Forets Des Tropiques","FirstCategoryId":"97","ListUrlMain":"https://doi.org/10.19182/bft2022.353.a36995","RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"FORESTRY","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
Dans la zone soudano-sahélienne du Nord-Cameroun, à partir de 1994, le projet Développement paysannal et gestion de terroir a encouragé la restauration des parcs agroforestiers à Faidherbia albida en subventionnant leur régénération naturelle assistée (RNA), en prélevant sur les revenus du coton. Ensuite, les instituts de recherche agronomique camerounais (Irad) et français (Cirad) s’associèrent pour étudier la dynamique de restauration de ces parcs, avec l’appui de l’École nationale du génie rural, des eaux et forêts (Engref) et du projet PRASAC, en réalisant des essais d’émondage des arbres, des inventaires et des enquêtes. Mais depuis la crise sécuritaire de Boko Haram (2015), l’accès au terrain est devenu compliqué. L’étude a pour objet de déterminer si un suivi de l’évolution de la couverture arborée de deux de ces parcs serait possible par une photo-interprétation semi-automatique d’images Google Earth prises en saison sèche, basée sur une analyse orientée-objet, et quel serait son degré de fiabilité. La comparaison entre les données provenant d’un inventaire réalisé dans ces parcs en 2012 et celles provenant de l’interprétation d’images Google Earth de 2013 montre que ces dernières sont très imprécises pour l’estimation du nombre d’arbres, en particulier pour les arbres dont le houppier a une surface de 2 à 100 m2, et pour les F. albida qui perdent une partie de leur feuillage et qui sont émondés de façon très irrégulière. Malgré cela, il est constaté que, sur les terroirs de Sirlawé et Gané, la superficie projetée des houppiers a plus que doublé entre 2009 et 2018, en passant respectivement de 246 à 587 m2/ha (2,5 % à 5,9 %) et de 245 à 575 m2/ha (2,5 % à 5,8 %). Cette augmentation du couvert est essentiellement due aux arbres de petite taille. Cette étude dessine des bases pour : inventorier plus précisément avec d’autres types d’images satellitaires ; comparer l’évolution du couvert arboré des villages bénéficiant ou pas de la politique de RNA subventionnée ; déterminer les perceptions des agriculteurs sur l’intérêt de la politique d’appui à la RNA et sur la gestion durable de ces systèmes agroforestiers.
期刊介绍:
In 1947, the former Tropical Forest Technical Centre (CTFT), now part of CIRAD, created the journal Bois et Forêts des Tropiques. Since then, it has disseminated knowledge and research results on forests in intertropical and Mediterranean regions to more than sixty countries. The articles, peer evaluated and reviewed, are short, synthetic and accessible to researchers, engineers, technicians, students and decision-makers. They present original, innovative research results, inventions or discoveries. The journal publishes in an international dimension. The topics covered are of general interest and are aimed at an informed international audience.