{"title":"Tone cases in Otjiherero: Head-complement relations, linear order and information structure","authors":"J. Kavari, L. Marten, J. Wal","doi":"10.3406/AFLIN.2012.1014","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’otjiherero a un systeme de flexion tonale du nom appele ‘ cas tonals’. Ce systeme permet de differencier les noms selon le contexte syntaxique, notamment les cas qu’on appelle ‘ complement’ et ‘ par defaut’. Les noms marques comme cas ‘ complement’ ne se trouvent qu’immediatement apres le verbe et seulement dans un sous-ensemble d’aspects verbaux. Le groupe de noms qui peuvent prendre le cas ‘ complement’ inclut des objets directs et indirects, des noms adverbiaux, des sujets anticipes et des sujets postposes au verbe. On rencontre donc le cas ‘ complement’ avec differents noms, independamment de leur fonction grammaticale, du moment qu’ils sont places immediatement apres le verbe. Il existe deux arguments qui permettent de montrer que le systeme est (historiquement) lie a la structure informative. Tout d’abord, on ne trouve pas de cas ‘ complement’ dans les propositions relatives ou avec les noms deplaces par dislocation. Ensuite, les noms qui suivent un verbe au negatif factitif-habituel peuvent etre marques, soit comme cas ‘ complement’, soit comme cas ‘ par defaut’, selon qu’ils sont focalises ou non. A partir de la fonction et de la distribution des cas ‘ complement’, l’article suggere qu’il existe un parallelisme etroit entre le systeme de cas tonals et le systeme d’alternances conjoint-disjoint qu’on trouve en tswana. Les deux systemes impliquent un marquage prosodique, ne s’observent qu’a certains temps, marquent la relation entre un verbe et le nom qui le suit immediatement independamment de sa fonction grammaticale, sont limites a un domaine structurel comme la proposition et sont lies a la focalisation et a la structure informative. L’article ne propose pas de reconstruction detaillee, mais il suggere que les deux systemes, celui des cas tonals et celui de l’alternance conjoint-disjoint, sont des exemples de structure informative grammaticalisee. L’etroite similarite entre les deux systemes permet de penser qu’ils ont une fonction commune et peut-etre meme une origine historique commune.","PeriodicalId":41483,"journal":{"name":"Africana Linguistica","volume":"23 1","pages":"315-353"},"PeriodicalIF":0.3000,"publicationDate":"2012-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"12","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Africana Linguistica","FirstCategoryId":"98","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3406/AFLIN.2012.1014","RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
L’otjiherero a un systeme de flexion tonale du nom appele ‘ cas tonals’. Ce systeme permet de differencier les noms selon le contexte syntaxique, notamment les cas qu’on appelle ‘ complement’ et ‘ par defaut’. Les noms marques comme cas ‘ complement’ ne se trouvent qu’immediatement apres le verbe et seulement dans un sous-ensemble d’aspects verbaux. Le groupe de noms qui peuvent prendre le cas ‘ complement’ inclut des objets directs et indirects, des noms adverbiaux, des sujets anticipes et des sujets postposes au verbe. On rencontre donc le cas ‘ complement’ avec differents noms, independamment de leur fonction grammaticale, du moment qu’ils sont places immediatement apres le verbe. Il existe deux arguments qui permettent de montrer que le systeme est (historiquement) lie a la structure informative. Tout d’abord, on ne trouve pas de cas ‘ complement’ dans les propositions relatives ou avec les noms deplaces par dislocation. Ensuite, les noms qui suivent un verbe au negatif factitif-habituel peuvent etre marques, soit comme cas ‘ complement’, soit comme cas ‘ par defaut’, selon qu’ils sont focalises ou non. A partir de la fonction et de la distribution des cas ‘ complement’, l’article suggere qu’il existe un parallelisme etroit entre le systeme de cas tonals et le systeme d’alternances conjoint-disjoint qu’on trouve en tswana. Les deux systemes impliquent un marquage prosodique, ne s’observent qu’a certains temps, marquent la relation entre un verbe et le nom qui le suit immediatement independamment de sa fonction grammaticale, sont limites a un domaine structurel comme la proposition et sont lies a la focalisation et a la structure informative. L’article ne propose pas de reconstruction detaillee, mais il suggere que les deux systemes, celui des cas tonals et celui de l’alternance conjoint-disjoint, sont des exemples de structure informative grammaticalisee. L’etroite similarite entre les deux systemes permet de penser qu’ils ont une fonction commune et peut-etre meme une origine historique commune.