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Abstract
L’ecriture connait un grand nombre de definitions, renvoyant a des conceptions distinctes du phenomene. Les definitions oscillent entre deux poles : le pole glossographiste, pour lequel la langue ecrite n’est rien d’autre qu’un transcodage de la langue orale, et le pole autonomiste, qui insiste sur le caractere de semiotique spatiale de l’ecriture. Cette opposition est bien connue, et a souvent ete presentee de maniere polemique. Il s’agit ici de mener une demarche epistemologique visant a tester la solidite des deux theses en les poussant jusque dans leurs ultimes implications, aporetiques (la negation des specificites spatiales de l’ecriture dans le premier cas, la resorption de l’ecriture dans le champ des semiotiques de l’espace de l’autre). Le point d’achoppement de l’opposition est evidemment de savoir quelle place peut ou doit conserver la langue dans les definitions de l’ecriture, et a quelles conditions ce maintien est possible. Cet examen critique debouchera sur une definition dialectique de l’ecriture, formulee en termes semiotiques et insistant sur son caractere de semiotique spatiale mais ou une place reste menagee a la langue.