{"title":"Amicitia et seditio. Conflictstructuren in de ontwikkeling van de stedelijke autonomie in Sint-Truiden tijdens de eerste helft van de twaalfde eeuw","authors":"Ewoud Waerniers","doi":"10.3406/RBPH.2016.8904","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Amicitia et seditio. Conflits et developpement de l’autonomie urbaine a Saint-Trond durant la premiere moitie du XIIe siecle. ; Au Moyen Âge central, les ensembles urbains des Pays-Bas meridionaux ont cherche a obtenir une plus grande autonomie. Bien que le caractere conflictuel de l’emancipation urbaine n’ait pas echappe a l’attention des historiens, leurs mecanismes sous-jacents ont a peine ete etudies jusqu’a present. Dans cet article, ces structures de conflit sont analysees sur la base de l’etude du cas de la relativement petite ville abbatiale de Saint-Trond, dans la premiere moitie du XIIe siecle. Les enjeux des conflits a Saint-Trond n’etaient pas les libertes politiques ou juridiques dans la ville. Dans ces conflits avec l’abbe, il apparait surtout qu’agissaient des individus ou des factions parmi les citadins riches de Saint-Trond, poursuivant les interets economiques directs d’une petite elite, et soutenus par des seigneurs feodaux locaux. Parallelement, la meme elite urbaine maintenait des relations amicales avec l’abbe par l’intermediaire d’une fraternite et de serments de fidelite, relations qui etaient confirmees par des dons mutuels. Sur le plan regional, les habitants de Saint-Trond agissaient surtout collectivement dans les conflits car leur pouvoir de negociation individuel etait faible. En fonction de la situation, ils conclurent des accords de paix aussi bien avec le prince-eveque de Liege qu’avec le comte de Louvain. Ainsi, en regulant les relations amicales et conflictuelles avec les pouvoirs locaux et regionaux, l’elite de Saint-Trond, qui n’etait pas en possession de privileges de liberte importants ou d’institutions urbaines hautement developpees, tenta d’ameliorer sa position.","PeriodicalId":44528,"journal":{"name":"REVUE BELGE DE PHILOLOGIE ET D HISTOIRE","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2016-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"REVUE BELGE DE PHILOLOGIE ET D HISTOIRE","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3406/RBPH.2016.8904","RegionNum":4,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Amicitia et seditio. Conflits et developpement de l’autonomie urbaine a Saint-Trond durant la premiere moitie du XIIe siecle. ; Au Moyen Âge central, les ensembles urbains des Pays-Bas meridionaux ont cherche a obtenir une plus grande autonomie. Bien que le caractere conflictuel de l’emancipation urbaine n’ait pas echappe a l’attention des historiens, leurs mecanismes sous-jacents ont a peine ete etudies jusqu’a present. Dans cet article, ces structures de conflit sont analysees sur la base de l’etude du cas de la relativement petite ville abbatiale de Saint-Trond, dans la premiere moitie du XIIe siecle. Les enjeux des conflits a Saint-Trond n’etaient pas les libertes politiques ou juridiques dans la ville. Dans ces conflits avec l’abbe, il apparait surtout qu’agissaient des individus ou des factions parmi les citadins riches de Saint-Trond, poursuivant les interets economiques directs d’une petite elite, et soutenus par des seigneurs feodaux locaux. Parallelement, la meme elite urbaine maintenait des relations amicales avec l’abbe par l’intermediaire d’une fraternite et de serments de fidelite, relations qui etaient confirmees par des dons mutuels. Sur le plan regional, les habitants de Saint-Trond agissaient surtout collectivement dans les conflits car leur pouvoir de negociation individuel etait faible. En fonction de la situation, ils conclurent des accords de paix aussi bien avec le prince-eveque de Liege qu’avec le comte de Louvain. Ainsi, en regulant les relations amicales et conflictuelles avec les pouvoirs locaux et regionaux, l’elite de Saint-Trond, qui n’etait pas en possession de privileges de liberte importants ou d’institutions urbaines hautement developpees, tenta d’ameliorer sa position.