{"title":"Le travail du mépris dans le champ littéraire – le cas des poètes calvinistes du XVIe siècle","authors":"Natalia Wawrzyniak","doi":"10.18778/1505-9065.15.05","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Dans le siècle où les théories néo-platoniciennes imposent la prééminence de la poésie sur tout autre forme de discours, le mépris dirigé contre la poésie en général ou contre certains poètes en particulier accompagne la célébration des Lettres. Le corpus poétique protestant du XVIe siècle est souvent interprété à la lumière de l’idéal de la poésie religieuse (Véronique Ferrer, Julien Gœury, Christophe Bourgeois) ou du thème de la uanitas propre à la poésie morale baroque (Terence Cave, Michel Jeanneret, Michèle Clément). Dans le présent article, je m’efforce de présenter le mépris des Lettres, ou plus précisément des vers profanes comme un élément constituant d’une identité poétique calviniste à travers une étude de trois moments significatifs : la publication des premiers textes méta-discursifs de Jean Calvin et de Théodore de Bèze vers la moitié du XVIe siècle, la « querelle des Discours » des années 1562-1563, et finalement la publication des recueils protestants individuels et collectifs dans les années 1570 et 1580.","PeriodicalId":33181,"journal":{"name":"Acta Universitatis Lodziensis Folia Litteraria Romanica","volume":"36 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.1000,"publicationDate":"2020-12-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Acta Universitatis Lodziensis Folia Litteraria Romanica","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.18778/1505-9065.15.05","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"0","JCRName":"LANGUAGE & LINGUISTICS","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Dans le siècle où les théories néo-platoniciennes imposent la prééminence de la poésie sur tout autre forme de discours, le mépris dirigé contre la poésie en général ou contre certains poètes en particulier accompagne la célébration des Lettres. Le corpus poétique protestant du XVIe siècle est souvent interprété à la lumière de l’idéal de la poésie religieuse (Véronique Ferrer, Julien Gœury, Christophe Bourgeois) ou du thème de la uanitas propre à la poésie morale baroque (Terence Cave, Michel Jeanneret, Michèle Clément). Dans le présent article, je m’efforce de présenter le mépris des Lettres, ou plus précisément des vers profanes comme un élément constituant d’une identité poétique calviniste à travers une étude de trois moments significatifs : la publication des premiers textes méta-discursifs de Jean Calvin et de Théodore de Bèze vers la moitié du XVIe siècle, la « querelle des Discours » des années 1562-1563, et finalement la publication des recueils protestants individuels et collectifs dans les années 1570 et 1580.