L'endomicroscopie De l'endoscopie cellulaire à l'endoscopie moléculaire

Abstract

Le bilan, la prise en charge et le pronostic des lésions, notamment malignes, du tube digestif sont améliorés de manière significative lorsque le diagnostic est posé à un stade précoce de leur développement.

L'indiscutable intérêt d'une telle détection est d'autant plus important qû il s'agit de lésions dont le caractère ≪ précancéreux ≫ est désormais bien établi, mais également lorsqu'il s'agit de lésions dites ≪ de bas grade ≫ ou ≪ superficielles ≫ du tube digestif.

Depuis son apparition et sa réalisation en pratique quotidienne, l'endoscopie digestive a fait l'objet de nombreuses améliorations technologiques, dont les principales ont concerné plus particulièrement la performance du matériel endoscopique, la maniabilité des instruments, la faisabilité des procédures, tout autant que la définition et le traitement informatisé de l'image. La mise au point, le développement et la commercialisation par Pentax de l'endomicroscopie (à balayage laser) permettent désormais l'observation de la muqueuse digestive, avec une résolution de l'ordre du micron (grossissement x 1000), et un examen histologique≪ in vivo/in situ ≫, c'est-à-dire en temps réel, des lésions avec une fiabilité comparable à celle d'une biopsie conventionnelle prélevŕe, acheminée, puis examinée en temps différé au laboratoire.

Parallèlement, l'amélioration et le développement de nouveaux ≪ colorants vitaux ≫, d'une part, et les recherches menées, d'autre part, sur le ≪ marquage colorimétrique nucléaire ≫, le < marquage cellulaire spécifique ≫, et l'≪ immunocytofluorescence ≫ ont non seulement tracé la route de l'≪ endoscopie histocytologique ≫, mais ont également ouvert celle de l'≪ endoscopie moléculaire ≫ avec, selon toute vraisemblance, les mêmes critères de fiabilité, de rapidité et de simplicité.