Victoria G. Hall, J. Solera, Ghadeer Al-Alahmadi, Tina Marinelli, H. Cardinal, C. Poirier, Geneviève Huard, Ramesh Prasad, Sacha A. De Serres, Debra Isaac, Rahul Mainra, C. Lamarche, Ruth Sapir-Pichhadze, Susan Gilmour, Atul Humar, Deepali Kumar
{"title":"Gravité de la COVID-19 chez les receveurs d’une transplantation d’organe plein au Canada, 2020–2021 : étude de cohorte prospective multicentrique","authors":"Victoria G. Hall, J. Solera, Ghadeer Al-Alahmadi, Tina Marinelli, H. Cardinal, C. Poirier, Geneviève Huard, Ramesh Prasad, Sacha A. De Serres, Debra Isaac, Rahul Mainra, C. Lamarche, Ruth Sapir-Pichhadze, Susan Gilmour, Atul Humar, Deepali Kumar","doi":"10.1503/cmaj.220620-f","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Résumé Contexte: La forme grave de COVID-19 semble affecter de manière disproportionnée les gens immunovulnérables, même si les données canadiennes dans ce contexte sont limitées. Nous avons voulu déterminer quels facteurs sont associés aux paramètres de la forme grave de COVID-19 chez les receveurs de transplantations au Canada. Méthodes: Nous avons procédé à une étude de cohorte multicentrique prospective regroupant tous les receveurs d’une transplantation d’organe plein ayant reçu un diagnostic de COVID-19 suivis dans 9 programmes de transplantation au Canada entre mars 2020 et novembre 2021. Les données ont été analysées afin de dégager les facteurs de risque à l’égard du recours à l’oxygénothérapie et autres critères de la gravité de la maladie. Nous avons comparé les paramètres selon le type d’organe transplanté et suivi l’évolution des paramètres au fil du temps. Nous avons procédé à une analyse multivariée pour déterminer quelles variables sont associées au recours à l’oxygénothérapie. Résultats: En tout, 509 patients ayant reçu une transplantation d’organe plein ont contracté la COVID-19 durant la période de l’étude. Les facteurs de risque associés au recours à l’oxygénothérapie (n = 190) ou non (n = 319) incluaient l’âge (âge médian 62,6 ans, intervalle interquartile [II] 52,5–69,5 ans c. âge médian 55,5 ans, II 47,5–66,5; p < 0,001) et le nombre de comorbidités (nombre médian 3, II 2–3 c. nombre médian 2, II 1–3; p < 0,001), de même que les paramètres concernant l’immunosuppression. Les receveurs d’une transplantation pulmonaire (n = 48) étaient plus susceptibles de souffrir d’une forme grave de la maladie, avec un taux de mortalité élevé (n = 15, 31,3 %) comparativement aux receveurs d’autres organes, y compris le rein (n = 48, 14,8 %), le cœur (n = 1, 4,4 %), le foie (n = 9, 11,4 %) et le rein–pancréas (n = 3, 12,0 %) (p = 0,02). Les facteurs protecteurs contre le recours à l’oxygénothérapie incluaient le fait d’avoir subi une transplantation hépatique et de recevoir de l’azathioprine. Le fait d’avoir reçu 2 doses de vaccin anti-SRAS-CoV-2 n’a pas eu d’influence appréciable sur le recours à l’oxygénothérapie. L’analyse multivariée a montré que l’âge avancé (rapport des cotes [RC] 1,04, intervalle de confiance [IC] de 95 % 1,02–1,07) et le nombre de comorbidités (RC 1,63, IC de 95 % 1,30–2,04), entre autres facteurs, étaient associés au recours à l’oxygénothérapie. La gravité de la maladie n’a pas considérablement diminué au fil du temps. Interprétation : Malgré les progrès thérapeutiques et la vaccination des receveurs d’une transplantation d’organe plein, les signes de gravité accrue de la COVID-19, en particulier chez les receveurs d’une transplantation pulmonaire, justifient le maintien des mesures de santé publique pour protéger ces personnes à risque, et l’utilisation hâtive de traitements contre la COVID-19 chez les receveurs d’une transplantation d’organe plein.","PeriodicalId":10359,"journal":{"name":"CMAJ : Canadian Medical Association Journal","volume":"26 1","pages":"E1578 - E1586"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2022-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"CMAJ : Canadian Medical Association Journal","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1503/cmaj.220620-f","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Résumé Contexte: La forme grave de COVID-19 semble affecter de manière disproportionnée les gens immunovulnérables, même si les données canadiennes dans ce contexte sont limitées. Nous avons voulu déterminer quels facteurs sont associés aux paramètres de la forme grave de COVID-19 chez les receveurs de transplantations au Canada. Méthodes: Nous avons procédé à une étude de cohorte multicentrique prospective regroupant tous les receveurs d’une transplantation d’organe plein ayant reçu un diagnostic de COVID-19 suivis dans 9 programmes de transplantation au Canada entre mars 2020 et novembre 2021. Les données ont été analysées afin de dégager les facteurs de risque à l’égard du recours à l’oxygénothérapie et autres critères de la gravité de la maladie. Nous avons comparé les paramètres selon le type d’organe transplanté et suivi l’évolution des paramètres au fil du temps. Nous avons procédé à une analyse multivariée pour déterminer quelles variables sont associées au recours à l’oxygénothérapie. Résultats: En tout, 509 patients ayant reçu une transplantation d’organe plein ont contracté la COVID-19 durant la période de l’étude. Les facteurs de risque associés au recours à l’oxygénothérapie (n = 190) ou non (n = 319) incluaient l’âge (âge médian 62,6 ans, intervalle interquartile [II] 52,5–69,5 ans c. âge médian 55,5 ans, II 47,5–66,5; p < 0,001) et le nombre de comorbidités (nombre médian 3, II 2–3 c. nombre médian 2, II 1–3; p < 0,001), de même que les paramètres concernant l’immunosuppression. Les receveurs d’une transplantation pulmonaire (n = 48) étaient plus susceptibles de souffrir d’une forme grave de la maladie, avec un taux de mortalité élevé (n = 15, 31,3 %) comparativement aux receveurs d’autres organes, y compris le rein (n = 48, 14,8 %), le cœur (n = 1, 4,4 %), le foie (n = 9, 11,4 %) et le rein–pancréas (n = 3, 12,0 %) (p = 0,02). Les facteurs protecteurs contre le recours à l’oxygénothérapie incluaient le fait d’avoir subi une transplantation hépatique et de recevoir de l’azathioprine. Le fait d’avoir reçu 2 doses de vaccin anti-SRAS-CoV-2 n’a pas eu d’influence appréciable sur le recours à l’oxygénothérapie. L’analyse multivariée a montré que l’âge avancé (rapport des cotes [RC] 1,04, intervalle de confiance [IC] de 95 % 1,02–1,07) et le nombre de comorbidités (RC 1,63, IC de 95 % 1,30–2,04), entre autres facteurs, étaient associés au recours à l’oxygénothérapie. La gravité de la maladie n’a pas considérablement diminué au fil du temps. Interprétation : Malgré les progrès thérapeutiques et la vaccination des receveurs d’une transplantation d’organe plein, les signes de gravité accrue de la COVID-19, en particulier chez les receveurs d’une transplantation pulmonaire, justifient le maintien des mesures de santé publique pour protéger ces personnes à risque, et l’utilisation hâtive de traitements contre la COVID-19 chez les receveurs d’une transplantation d’organe plein.