{"title":"Herbacées fourragères appétées par les bovins sur les parcours communautaires du nord-est du Bénin","authors":"Badarou Kadidjatoulaï Opéyémi, S. Habirou, Adehan Safiou Bienvenu, Adjolohoun Sébastien, Gbego TOSSA Isidore, Houndonougbo Frédéric, Oumorou Madjidou, Babatoundé Séverin","doi":"10.35759/janmplsci.v45-3.2","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Dans la zone septentrionale du Bénin, l’alimentation des bovins repose sur l’utilisation excessive des pâturages naturels. Les herbacées constituent l’essentiel des fourrages des bovins pendant la saison pluvieuse. Les informations disponibles actuellement sur ces ressources fourragères sont souvent fragmentaires, voire disparates. Il est donc important de bien connaître ces herbacées fourragères afin de pouvoir les sélectionner, en améliorer l’utilisation et les faire entrer à dessein dans les systèmes d’alimentation des ruminants domestiques. Pour ce faire un inventaire des herbacées fourragères appétées par les bovins a été réalisé avec l’aide des agro-éleveurs sur les parcours naturels des communes de Kalalé, Nikki, Ségbana et Gogounou au Nord-Est du Bénin. Les données collectées au moyen des enquêtes individuelles et de focus groupes ont été soumises à la statistique descriptive, à l’analyse de la variance et suivie du test de Student Newman Keuls à 5% à une Analyse Factorielle des Correspondances (AFC) afin d’apprécier les relations les groupes socioculturels et les différentes espèces herbacées appétées par les bovins. Les enquêtés sont en majorité des Peulhs (74,8 %) et ont pour la plupart 30 ans d’expérience dans l’élevage (63 %). Les éleveurs de Gogounou et de Kalalé sont significativement (p<0,05) plus expérimentés en élevage de bovins que ceux de Nikki (18 années) qui sont les moins expérimentés des quatre communes. En ce qui concerne les effectifs des cheptels bovins par troupeau, la Commune de Nikki (43,70±27,50têtes) se distingue significativement (p<0,05) des autres communes. Au total, 26 herbacées fourragères appétées réparties en 11 familles ont été recensées. La famille des Poaceae était la plus représentée suivie des cyperacées. Selon les enquêtés, Andropogon gayanus, Pennisetum polystachion, Andropogon tectorum, Hyparrhenia involucrata, Loxodera ledermannii, Brachiaria falcifera, Hyptis suaveolens, Eleusine indica, Imperata cylindrica, Mariscus cylindristachyus, Digitaria horizontalis, Hyperthelia dissoluta, Ipomoea eriocarpa, P. pedicellatum et Pennisetum unisetum sont plus appétées par les ruminants. Parmi celles-ci A. gayanus, Brachiara falcifera, P. polystachion, et Hyparrhenia involucratasont citées dans les quatre communes. L’AFC révèle que les herbacées appétées diffèrent d’un groupe socioculturel à un autre. Selon les Peulhs 12 herbacées dont Pennisetum polystachion sont appétées par les bovins. Quant au Gando, huit herbacées telle que Andropogon gayanus sont appétées. Par contre, les Bariba ont cité six herbacées fourragères dont Eleusine indica. La composition floristique des parcours communautaires du Nord-Est du Bénin a montré la présence d’une gamme variée d’herbacées fourragères dont la combinaison aidera à la mise au point de table de valeurs nutritionnelles pour la formulation de rations alimentaires équilibrées destinées aux ruminants domestiques. Forage grasses eaten by cattle on community rangelands in northeastern Benin. ABSTRACT In the northern zone of Benin, cattle feed is based on the excessive use of natural pastures. Herbaceous plants provide the bulk of cattle fodder during the rainy season. The information currently available on these fodder resources is often fragmentary or even disparate. It is therefore important to have a good knowledge of these forage grasses in order to be able to select them, improve their use and purposefully introduce them into domestic ruminant feeding systems. To this end, an inventory of fodder grasses eaten by cattle was carried out with the help of agro-pastoralists on the natural grazing lands of the communes of Kalalé, Nikki, Ségbana and Gogounou in north-eastern Benin. The data collected through individual and focus group surveys were subjected to descriptive statistics, analysis of variance and following by student Newman Keuls test at 5% a factorial correspondence analysis (FCA) in order to assess the relationships between socio-cultural groups and the different herbaceous species eaten by cattle. The majority of the respondents are Peulh (74.8%) and most of them have 30 years of experience in livestock farming (63%). The farmers in Gogounou and Kalalé are significantly (p<0.05) more experienced in cattle rearing than those in Nikki (18 years), who are the least experienced of the four communes. As regards the number of cattle per herd, Nikki Commune (43.7 head) differs significantly (p<0.05) from the other communes. A total of 26 forage grasses, divided into 11 families, have been recorded. The family Poaceae was the most represented family followed by Cyperaceae. According to the respondents, Andropogon gayanus, Pennisetum polystachion, A. tectorum, Hyparrhenia involucrata, Loxodera ledermannii, Brachiaria falcifera, Hyptis suaveolens Eleusine indica, Imperata cylindrica Mariscus cylindristachyus, Digitaria horizontalis, Hyperthelia dissoluta, Ipomoea eriocarpa, P. pedicellatum and P. unisetum are more palatable to ruminants. Among these, A. gayanus B. falcifera, P. polystachion, and H. involucrata are cited in all four communes. The AFC reveals that the herbaceous plants eaten differ from one socio-cultural group to another. According to the Peulhs 12 herbaceous plants, including Pennisetum polystachion, are eaten by cattle. As for the Gando, eight herbaceous plants such as Andropogon gayanus are eaten by cattle. On the other hand, the Bariba cited six forage grasses including Eleusine indica. The floristic composition of the community rangelands in north-eastern Benin showed the presence of a varied range of fodder grasses, the combination of which will help in the development of nutritional value tables for the formulation of balanced feed rations for domestic ruminants.","PeriodicalId":0,"journal":{"name":"","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-09-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"","FirstCategoryId":"99","ListUrlMain":"https://doi.org/10.35759/janmplsci.v45-3.2","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Dans la zone septentrionale du Bénin, l’alimentation des bovins repose sur l’utilisation excessive des pâturages naturels. Les herbacées constituent l’essentiel des fourrages des bovins pendant la saison pluvieuse. Les informations disponibles actuellement sur ces ressources fourragères sont souvent fragmentaires, voire disparates. Il est donc important de bien connaître ces herbacées fourragères afin de pouvoir les sélectionner, en améliorer l’utilisation et les faire entrer à dessein dans les systèmes d’alimentation des ruminants domestiques. Pour ce faire un inventaire des herbacées fourragères appétées par les bovins a été réalisé avec l’aide des agro-éleveurs sur les parcours naturels des communes de Kalalé, Nikki, Ségbana et Gogounou au Nord-Est du Bénin. Les données collectées au moyen des enquêtes individuelles et de focus groupes ont été soumises à la statistique descriptive, à l’analyse de la variance et suivie du test de Student Newman Keuls à 5% à une Analyse Factorielle des Correspondances (AFC) afin d’apprécier les relations les groupes socioculturels et les différentes espèces herbacées appétées par les bovins. Les enquêtés sont en majorité des Peulhs (74,8 %) et ont pour la plupart 30 ans d’expérience dans l’élevage (63 %). Les éleveurs de Gogounou et de Kalalé sont significativement (p<0,05) plus expérimentés en élevage de bovins que ceux de Nikki (18 années) qui sont les moins expérimentés des quatre communes. En ce qui concerne les effectifs des cheptels bovins par troupeau, la Commune de Nikki (43,70±27,50têtes) se distingue significativement (p<0,05) des autres communes. Au total, 26 herbacées fourragères appétées réparties en 11 familles ont été recensées. La famille des Poaceae était la plus représentée suivie des cyperacées. Selon les enquêtés, Andropogon gayanus, Pennisetum polystachion, Andropogon tectorum, Hyparrhenia involucrata, Loxodera ledermannii, Brachiaria falcifera, Hyptis suaveolens, Eleusine indica, Imperata cylindrica, Mariscus cylindristachyus, Digitaria horizontalis, Hyperthelia dissoluta, Ipomoea eriocarpa, P. pedicellatum et Pennisetum unisetum sont plus appétées par les ruminants. Parmi celles-ci A. gayanus, Brachiara falcifera, P. polystachion, et Hyparrhenia involucratasont citées dans les quatre communes. L’AFC révèle que les herbacées appétées diffèrent d’un groupe socioculturel à un autre. Selon les Peulhs 12 herbacées dont Pennisetum polystachion sont appétées par les bovins. Quant au Gando, huit herbacées telle que Andropogon gayanus sont appétées. Par contre, les Bariba ont cité six herbacées fourragères dont Eleusine indica. La composition floristique des parcours communautaires du Nord-Est du Bénin a montré la présence d’une gamme variée d’herbacées fourragères dont la combinaison aidera à la mise au point de table de valeurs nutritionnelles pour la formulation de rations alimentaires équilibrées destinées aux ruminants domestiques. Forage grasses eaten by cattle on community rangelands in northeastern Benin. ABSTRACT In the northern zone of Benin, cattle feed is based on the excessive use of natural pastures. Herbaceous plants provide the bulk of cattle fodder during the rainy season. The information currently available on these fodder resources is often fragmentary or even disparate. It is therefore important to have a good knowledge of these forage grasses in order to be able to select them, improve their use and purposefully introduce them into domestic ruminant feeding systems. To this end, an inventory of fodder grasses eaten by cattle was carried out with the help of agro-pastoralists on the natural grazing lands of the communes of Kalalé, Nikki, Ségbana and Gogounou in north-eastern Benin. The data collected through individual and focus group surveys were subjected to descriptive statistics, analysis of variance and following by student Newman Keuls test at 5% a factorial correspondence analysis (FCA) in order to assess the relationships between socio-cultural groups and the different herbaceous species eaten by cattle. The majority of the respondents are Peulh (74.8%) and most of them have 30 years of experience in livestock farming (63%). The farmers in Gogounou and Kalalé are significantly (p<0.05) more experienced in cattle rearing than those in Nikki (18 years), who are the least experienced of the four communes. As regards the number of cattle per herd, Nikki Commune (43.7 head) differs significantly (p<0.05) from the other communes. A total of 26 forage grasses, divided into 11 families, have been recorded. The family Poaceae was the most represented family followed by Cyperaceae. According to the respondents, Andropogon gayanus, Pennisetum polystachion, A. tectorum, Hyparrhenia involucrata, Loxodera ledermannii, Brachiaria falcifera, Hyptis suaveolens Eleusine indica, Imperata cylindrica Mariscus cylindristachyus, Digitaria horizontalis, Hyperthelia dissoluta, Ipomoea eriocarpa, P. pedicellatum and P. unisetum are more palatable to ruminants. Among these, A. gayanus B. falcifera, P. polystachion, and H. involucrata are cited in all four communes. The AFC reveals that the herbaceous plants eaten differ from one socio-cultural group to another. According to the Peulhs 12 herbaceous plants, including Pennisetum polystachion, are eaten by cattle. As for the Gando, eight herbaceous plants such as Andropogon gayanus are eaten by cattle. On the other hand, the Bariba cited six forage grasses including Eleusine indica. The floristic composition of the community rangelands in north-eastern Benin showed the presence of a varied range of fodder grasses, the combination of which will help in the development of nutritional value tables for the formulation of balanced feed rations for domestic ruminants.