{"title":"Béroalde de Verville, médecin conteur, et la seconde vie de la Querelle de l’Abstinente (1612)","authors":"C. Winn","doi":"10.1215/00358118-9560684","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"\n La Querelle de l’abstinente, suite à la parution, en 1566, puis en 1597, du Huitiesme Paradoxe de Laurent Joubert, opposa dans un premier temps le médecin orléanais, Israël Harvet, au médecin poitevin, François Citoys, autour de la question de savoir combien de temps un être humain peut rester en vie sans boire ni manger. Le médecin tourangeau, Béroalde de Verville, s’était d’abord rangé du côté d’Harvet qui réfutait les arguments de Citoys en faveur de la thèse avancée par Joubert. En 1612, alors que la Querelle de l’Abstinente a pratiquement sombré dans l’oubli, le conteur Béroalde de Verville lui redonne une seconde vie. Dans Le Palais des Curieux (Object XVIII), il consacre à la question des abstinences extraordinaires trois brefs récits intitulés « D’une fille qui vivait sans manger », « De l’Epimenidium » et « D’un homme fort sobre ». Nous nous proposons de relire ces textes en nous interrogeant sur 1) les motivations qui ont pu conduire Béroalde de Verville à relancer un débat depuis longtemps classé ; 2) les choix auctoriaux – celui de traiter d’une question médicale sous la forme d’historiettes et celui d’insérer celles-ci dans un recueil de curiosités assemblé « pour le plaisir des Doctes et le bien de ceux qui desirent toujours savoir » ; et 3) la nouvelle dimension que prend alors l’ancienne querelle d’école.","PeriodicalId":39614,"journal":{"name":"Romanic Review","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2000,"publicationDate":"2022-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Romanic Review","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1215/00358118-9560684","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"0","JCRName":"LITERATURE, ROMANCE","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
La Querelle de l’abstinente, suite à la parution, en 1566, puis en 1597, du Huitiesme Paradoxe de Laurent Joubert, opposa dans un premier temps le médecin orléanais, Israël Harvet, au médecin poitevin, François Citoys, autour de la question de savoir combien de temps un être humain peut rester en vie sans boire ni manger. Le médecin tourangeau, Béroalde de Verville, s’était d’abord rangé du côté d’Harvet qui réfutait les arguments de Citoys en faveur de la thèse avancée par Joubert. En 1612, alors que la Querelle de l’Abstinente a pratiquement sombré dans l’oubli, le conteur Béroalde de Verville lui redonne une seconde vie. Dans Le Palais des Curieux (Object XVIII), il consacre à la question des abstinences extraordinaires trois brefs récits intitulés « D’une fille qui vivait sans manger », « De l’Epimenidium » et « D’un homme fort sobre ». Nous nous proposons de relire ces textes en nous interrogeant sur 1) les motivations qui ont pu conduire Béroalde de Verville à relancer un débat depuis longtemps classé ; 2) les choix auctoriaux – celui de traiter d’une question médicale sous la forme d’historiettes et celui d’insérer celles-ci dans un recueil de curiosités assemblé « pour le plaisir des Doctes et le bien de ceux qui desirent toujours savoir » ; et 3) la nouvelle dimension que prend alors l’ancienne querelle d’école.
l’abstinente争斗,1566年出版之后,然后在1597年,劳伦Joubert Huitiesme悖论》,坚决在第一时间、orléanais Harvet以色列医生,向医生(francois Citoys poitevin周围,这样一个问题,即一个人可以保持多久,活着没有喝水和吃饭。图兰戈医生beroalde de Verville起初站在哈维一边,哈维反驳了公民支持朱伯特提出的论点。1612年,当禁欲的争论几乎被遗忘时,故事讲述者beroalde de Verville给了它第二次生命。在《好奇的宫殿》(对象十八)中,他写了三篇短篇小说,题目是《一个不吃东西的女孩》、《关于epimenidium》和《一个清醒的强壮男人》。我们建议通过以下问题来重新阅读这些文本:1)导致beroalde de Verville重新启动一场早已被搁置的辩论的动机;2)图书馆选择——以漫画的形式处理医学问题,并将其插入“为学者的乐趣和那些一直想知道的人的利益”而收集的奇珍异宝集;3)旧学校争吵的新维度。
Romanic ReviewArts and Humanities-Arts and Humanities (all)
CiteScore
0.20
自引率
0.00%
发文量
23
期刊介绍:
The Romanic Review is a journal devoted to the study of Romance literatures.Founded by Henry Alfred Todd in 1910, it is published by the Department of French and Romance Philology of Columbia University in cooperation with the Departments of Spanish and Italian. The journal is published four times a year (January, March, May, November) and balances special thematic issues and regular unsolicited issues. It covers all periods of French, Italian and Spanish-language literature, and welcomes a broad diversity of critical approaches.