{"title":"Immunoglobulines et activité réaginique","authors":"E.H. Relyveld","doi":"10.1016/S0370-4688(69)80082-7","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>L'appartenance des réagines à une nouvelle classe d'immunoglobulines dénommée immunogloubulines E et désignée par le symbole IgE ou γE fut démontrée par deux groupes de chercheurs : <span>Ishizaka</span> et collaborateurs aux U.S.A. et <span>Johansson</span> et collaborateurs en Suède. L'identification a été faite par les déterminants spécifiques de l'IgE distincts de ceux des IgG, IgA, IgM et IgD. Le poids moléculaire est de 196 000 et la mobilité électrophorétique égale à celle d'une γ-globuline rapide. Les chaînes polypeptidiques lourdes de ces molécules sont dites : chaînes epsilon (ε) et les chaînes légères : de type kappa et lambda, les poids moléculaires respectifs sont égaux à 75 500 et 22 500. L'IgE a été trouvée dans un myélome multiple à un taux d'environ 40 mg/ml, la concentration dans les sérums normaux est faible, de l'ordre de 248 ng/ml. Le taux est aussi élevé dans les sérums de sujets allergiques (chez les asthmatiques en moyenne 1 589 ng/ml) et chez les sujets atteints d'infection parasitaires (moyenne 4 400 ng/ml).</p><p>Les immunoglobulines E ne traversent pas la barrière placentaire, ne fixent pas le complément et sont inactivées par chauffage à 56° C et par les agents sulfhydrylés.</p><p>Leur persistance locale après injection intradermique chez l'homme est d'au moins 28 jours ; elles ne sensibilisent jamais la peau du cobaye, mais par contre la peau et les tissus de certains singes.</p><p>Il existe actuellement plusieurs tests pour détecter les IgE :</p><ul><li><span>1)</span><span><p>Tests mesurant les taux sériques mais ne donnant pas d'indication concernant la sensibilisation à un allergène déterminé.</p></span></li><li><span>2)</span><span><p>Tests permettant d'évaluer la concentration des IgE par rapport à un allergène déterminé.</p></span></li></ul></div>","PeriodicalId":101126,"journal":{"name":"Revue Fran?aise d'Allergie","volume":"9 4","pages":"Pages 219-232"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"1969-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/S0370-4688(69)80082-7","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue Fran?aise d'Allergie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0370468869800827","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
L'appartenance des réagines à une nouvelle classe d'immunoglobulines dénommée immunogloubulines E et désignée par le symbole IgE ou γE fut démontrée par deux groupes de chercheurs : Ishizaka et collaborateurs aux U.S.A. et Johansson et collaborateurs en Suède. L'identification a été faite par les déterminants spécifiques de l'IgE distincts de ceux des IgG, IgA, IgM et IgD. Le poids moléculaire est de 196 000 et la mobilité électrophorétique égale à celle d'une γ-globuline rapide. Les chaînes polypeptidiques lourdes de ces molécules sont dites : chaînes epsilon (ε) et les chaînes légères : de type kappa et lambda, les poids moléculaires respectifs sont égaux à 75 500 et 22 500. L'IgE a été trouvée dans un myélome multiple à un taux d'environ 40 mg/ml, la concentration dans les sérums normaux est faible, de l'ordre de 248 ng/ml. Le taux est aussi élevé dans les sérums de sujets allergiques (chez les asthmatiques en moyenne 1 589 ng/ml) et chez les sujets atteints d'infection parasitaires (moyenne 4 400 ng/ml).
Les immunoglobulines E ne traversent pas la barrière placentaire, ne fixent pas le complément et sont inactivées par chauffage à 56° C et par les agents sulfhydrylés.
Leur persistance locale après injection intradermique chez l'homme est d'au moins 28 jours ; elles ne sensibilisent jamais la peau du cobaye, mais par contre la peau et les tissus de certains singes.
Il existe actuellement plusieurs tests pour détecter les IgE :
1)
Tests mesurant les taux sériques mais ne donnant pas d'indication concernant la sensibilisation à un allergène déterminé.
2)
Tests permettant d'évaluer la concentration des IgE par rapport à un allergène déterminé.