O. Adakal, SI Mounkeila, O. Kimso, M. Abdoulaye, Andreas Hamma, M. Maikassoua, MM Rouga
{"title":"C87: Les tumeurs des parties molles en service de chirurgie du Centre Hospitalier Régional de Maradi (Niger) en 2020","authors":"O. Adakal, SI Mounkeila, O. Kimso, M. Abdoulaye, Andreas Hamma, M. Maikassoua, MM Rouga","doi":"10.54266/ajo.2.1s.c87.blww8757","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"INTRODUCTION : Les tumeurs des parties molles sont définies comme des tumeurs développées au dépend des tissus non-épithéliaux de l’organisme, à l'exclusion des viscères, du tissu lymphoïde et du système nerveux central. On distingue les tumeurs bénignes qui sont de loin les plus fréquentes. Leur diagnostic est suspecté par le clinicien et confirmé par l’histo-pathologiste. Les tumeurs malignes sont beaucoup plus rares. (1% des cancers de l'adulte). Elles posent, du fait de leur rareté, de leur diversité histologique et de leur hétérogénéité évolutive, des problèmes diagnostic clinique, anatomopathologique, et thérapeutique. La prise en charge de ces tumeurs ne peut se concevoir en dehors de comités de concertation pluridisciplinaire associant chirurgiens, radiologues, anatomo-pathologistes, oncologues et radiothérapeutes. Notre étude se fixe comme objectif de déterminer les aspects épidémiologiques et thérapeutiques des tumeurs des parties molles au CHR de Maradi. MATERIELS ET METHODES : Nous rapportons 116 cas de tumeur des parties molles recensés du 1er Janvier au 31 Décembre 2020. L’âge moyen de nos patients était de 48 ans avec des extrêmes de 16 et 72 ans. Une prédominance masculine (sex-ratio=1,58). Le délai moyen de consultation était de 28 mois. Le siège de la tumeur était : les membres (82%), le tronc (6%), la tête et cou (12%). Les signes cliniques étaient dominés par une tuméfaction des parties molles (97%). Les tumeurs bénignes représentaient 65% alors que les tumeurs malignes représentaient 35%. Les Tumeurs bénignes étaient dominées par les lipomes (82%) les tumeurs musculaires représentaient 12%. Quant aux tumeurs malignes, les sarcomes représentaient 52% et les mélanomes 38%. La chirurgie était réalisée chez 71% des patients, elle était palliative chez 53% des cas et seulement 10% des patients opérée ont bénéficié d’un curage. La chimiothérapie y était associée en cas d’indication, elle était adjuvante dans 60% des cas. La radiothérapie a été réalisée chez 5% des patients (hors du pays), Les patients perdus de vue étaient de 58%. Une rechute locale a été observée dans 71%. Une rémission complète a marqué l’évolution de 17% des cas. Des métastases à distance ont retrouvé dans 48% des cas, la survie à trois mois était de 75% et à neuf mois 53%. Les défis étaient : une consultation tardive, un nombre important de patients perdus de vue, une chirurgie incomplète car parfois non indiquée et nous déplorons la faible réalisation d’examens complémentaires indispensables au diagnostic, à la stadification et à l’élaboration d’une stratégie thérapeutique adaptée. L’ouverture de l’unité de radiothérapie à Niamey sera l’occasion de définir la place de chacun des trois volets thérapeutiques : chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie dans le processus thérapeutique de ces tumeurs, à travers l’élaboration de protocoles standardisés de traitement. Tout ceci ne fait que souligner l’intérêt primordial de la concertation multidisciplinaire dans la prise en charge des tumeurs malignes des parties molles. Ainsi que la nécessité de créer un groupe de travail et de recherche dédié à ces tumeurs. CONCLUSION : Les tumeurs des parties molles constituent un spectre large, hétérogène et complexe. Elles sont dominées par les tumeurs bénignes mais leur incidence réelle reste à déterminée. Leur diagnostic est clinique et histopathologique. Cette étude nous a aider à dresser un certain profil de ces tumeurs même si une étude de plus grande envergure s’impose. Les tumeurs malignes des parties molles posent très souvent des problèmes diagnostiques (anatomopathologique), d’évaluation pronostique et de stratégie thérapeutique. En effet, des études plus approfondies et concentrées sur la pathologie tumorale maligne des parties molles indépendamment de la pathologie tumorale bénigne sont impératives.","PeriodicalId":52950,"journal":{"name":"South African Journal of Oncology","volume":"56 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2022-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"South African Journal of Oncology","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.54266/ajo.2.1s.c87.blww8757","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
INTRODUCTION : Les tumeurs des parties molles sont définies comme des tumeurs développées au dépend des tissus non-épithéliaux de l’organisme, à l'exclusion des viscères, du tissu lymphoïde et du système nerveux central. On distingue les tumeurs bénignes qui sont de loin les plus fréquentes. Leur diagnostic est suspecté par le clinicien et confirmé par l’histo-pathologiste. Les tumeurs malignes sont beaucoup plus rares. (1% des cancers de l'adulte). Elles posent, du fait de leur rareté, de leur diversité histologique et de leur hétérogénéité évolutive, des problèmes diagnostic clinique, anatomopathologique, et thérapeutique. La prise en charge de ces tumeurs ne peut se concevoir en dehors de comités de concertation pluridisciplinaire associant chirurgiens, radiologues, anatomo-pathologistes, oncologues et radiothérapeutes. Notre étude se fixe comme objectif de déterminer les aspects épidémiologiques et thérapeutiques des tumeurs des parties molles au CHR de Maradi. MATERIELS ET METHODES : Nous rapportons 116 cas de tumeur des parties molles recensés du 1er Janvier au 31 Décembre 2020. L’âge moyen de nos patients était de 48 ans avec des extrêmes de 16 et 72 ans. Une prédominance masculine (sex-ratio=1,58). Le délai moyen de consultation était de 28 mois. Le siège de la tumeur était : les membres (82%), le tronc (6%), la tête et cou (12%). Les signes cliniques étaient dominés par une tuméfaction des parties molles (97%). Les tumeurs bénignes représentaient 65% alors que les tumeurs malignes représentaient 35%. Les Tumeurs bénignes étaient dominées par les lipomes (82%) les tumeurs musculaires représentaient 12%. Quant aux tumeurs malignes, les sarcomes représentaient 52% et les mélanomes 38%. La chirurgie était réalisée chez 71% des patients, elle était palliative chez 53% des cas et seulement 10% des patients opérée ont bénéficié d’un curage. La chimiothérapie y était associée en cas d’indication, elle était adjuvante dans 60% des cas. La radiothérapie a été réalisée chez 5% des patients (hors du pays), Les patients perdus de vue étaient de 58%. Une rechute locale a été observée dans 71%. Une rémission complète a marqué l’évolution de 17% des cas. Des métastases à distance ont retrouvé dans 48% des cas, la survie à trois mois était de 75% et à neuf mois 53%. Les défis étaient : une consultation tardive, un nombre important de patients perdus de vue, une chirurgie incomplète car parfois non indiquée et nous déplorons la faible réalisation d’examens complémentaires indispensables au diagnostic, à la stadification et à l’élaboration d’une stratégie thérapeutique adaptée. L’ouverture de l’unité de radiothérapie à Niamey sera l’occasion de définir la place de chacun des trois volets thérapeutiques : chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie dans le processus thérapeutique de ces tumeurs, à travers l’élaboration de protocoles standardisés de traitement. Tout ceci ne fait que souligner l’intérêt primordial de la concertation multidisciplinaire dans la prise en charge des tumeurs malignes des parties molles. Ainsi que la nécessité de créer un groupe de travail et de recherche dédié à ces tumeurs. CONCLUSION : Les tumeurs des parties molles constituent un spectre large, hétérogène et complexe. Elles sont dominées par les tumeurs bénignes mais leur incidence réelle reste à déterminée. Leur diagnostic est clinique et histopathologique. Cette étude nous a aider à dresser un certain profil de ces tumeurs même si une étude de plus grande envergure s’impose. Les tumeurs malignes des parties molles posent très souvent des problèmes diagnostiques (anatomopathologique), d’évaluation pronostique et de stratégie thérapeutique. En effet, des études plus approfondies et concentrées sur la pathologie tumorale maligne des parties molles indépendamment de la pathologie tumorale bénigne sont impératives.