{"title":"Fake news et contraception","authors":"B. Rossin","doi":"10.1016/j.sexol.2021.03.003","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Est de réfléchir sur l’impact des fakes news sur la santé sexuelle des femmes et sur leur libre choix de comprendre l’intérêt et les enjeux de la contraception. Il est d’alerter sur les conséquences désastreuses que peuvent entraîner ces attaques médiatiques de la contraception, sur la liberté de la femme de disposer de son corps, sur son choix de non-grossesse.</p></div><div><h3>Moyens</h3><p>Nous ferons l’analyse de l’impact des Fake news sur notre fonctionnement psychologique et nos comportements. Nous évaluerons la dimension sociétale du bouleversement des valeurs consensuelles avec une perte d’adhésion aux réseaux traditionnels d’information (médecin, parents, entourage) au profit d’une information électronique, vraie ou fausse, non filtrée, mais qui libère la parole. À travers la littérature, nous essayerons de comprendre ce que pensent les Françaises de la contraception, et de mieux cerner leurs peurs et leurs demandes.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Le désamour de la pilule se confirme : 45 % d’utilisatrices en 2010, 36,2 % en 2016. A contrario, le nombre de femmes sans contraception baisse 8 % en 2006 versus 13 % en 2010. Vingt pour cent font le choix d’une méthode non médicalisée liée à l’acte sexuel. Quatre-vingt quatorze pour cent pensent que la contraception permet de disposer de son corps, 39 % expriment leurs peurs alors que toutes études rapportent un bénéfice–risque positif de la pilule. Sur le terrain de la contraception s’invitent des débats politiques et sociétaux (pour des raisons culturelles, religieuses où opportunistes) pour réguler la population qui dépassent et restreignent le choix personnel.</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>La contraception permet à la femme de s’approprier son choix de non-grossesse. Cette liberté durement acquise chancèle. C’est à nous professionnels de santé de reprendre le flambeau, d’expliquer, de rassurer, d’entendre et de convaincre nos patientes.</p></div><div><h3>Objective</h3><p>Is to reflect on the impact of fake news on women's sexual health and on their free choice to understand the interest and issues of contraception. It is also to warn about the disastrous consequences that can result from these media attacks on contraception, on the freedom of a woman to dispose of her body, on her choice of non-pregnancy.</p></div><div><h3>Means</h3><p>We will analyse the impact of fake news on our psychological functioning and behaviours. We will evaluate the societal dimension of the upheaval of consensual values with a loss of adherence to traditional information networks (doctor, parents, entourages) in favour of electronic information, true or false unfiltered, but free speech. Through literature, we will try to understand what French women think about contraception, what their fears and demands are.</p></div><div><h3>Results</h3><p>The dislove of the pill is confirmed: 45% of users in 2010, 36.2% in 2016. On the other hand, the number of women without contraception decreased by 8% in 2006 compared to 13% in 2010. Twenty percent choose a non-medicalised method related to the sexual act. Ninety four percent think that contraception allows to dispose of one's body, 39% express their fears while all studies report a benefit-risk of the positive pill. In the field of contraception, there are political and societal debates (for cultural, religious or opportunistic reasons) to regulate the population that exceeds and restricts personal choice.</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>Contraception allows the woman to appropriate one choice of non-pregnancy. This hard-won freedom is shredding. It is up to us health professional to take up the torch, explain, reassure, hear and convince our patients.</p></div>","PeriodicalId":45416,"journal":{"name":"Sexologies","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.2000,"publicationDate":"2021-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.sexol.2021.03.003","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Sexologies","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1158136021000256","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
Est de réfléchir sur l’impact des fakes news sur la santé sexuelle des femmes et sur leur libre choix de comprendre l’intérêt et les enjeux de la contraception. Il est d’alerter sur les conséquences désastreuses que peuvent entraîner ces attaques médiatiques de la contraception, sur la liberté de la femme de disposer de son corps, sur son choix de non-grossesse.
Moyens
Nous ferons l’analyse de l’impact des Fake news sur notre fonctionnement psychologique et nos comportements. Nous évaluerons la dimension sociétale du bouleversement des valeurs consensuelles avec une perte d’adhésion aux réseaux traditionnels d’information (médecin, parents, entourage) au profit d’une information électronique, vraie ou fausse, non filtrée, mais qui libère la parole. À travers la littérature, nous essayerons de comprendre ce que pensent les Françaises de la contraception, et de mieux cerner leurs peurs et leurs demandes.
Résultats
Le désamour de la pilule se confirme : 45 % d’utilisatrices en 2010, 36,2 % en 2016. A contrario, le nombre de femmes sans contraception baisse 8 % en 2006 versus 13 % en 2010. Vingt pour cent font le choix d’une méthode non médicalisée liée à l’acte sexuel. Quatre-vingt quatorze pour cent pensent que la contraception permet de disposer de son corps, 39 % expriment leurs peurs alors que toutes études rapportent un bénéfice–risque positif de la pilule. Sur le terrain de la contraception s’invitent des débats politiques et sociétaux (pour des raisons culturelles, religieuses où opportunistes) pour réguler la population qui dépassent et restreignent le choix personnel.
Conclusions
La contraception permet à la femme de s’approprier son choix de non-grossesse. Cette liberté durement acquise chancèle. C’est à nous professionnels de santé de reprendre le flambeau, d’expliquer, de rassurer, d’entendre et de convaincre nos patientes.
Objective
Is to reflect on the impact of fake news on women's sexual health and on their free choice to understand the interest and issues of contraception. It is also to warn about the disastrous consequences that can result from these media attacks on contraception, on the freedom of a woman to dispose of her body, on her choice of non-pregnancy.
Means
We will analyse the impact of fake news on our psychological functioning and behaviours. We will evaluate the societal dimension of the upheaval of consensual values with a loss of adherence to traditional information networks (doctor, parents, entourages) in favour of electronic information, true or false unfiltered, but free speech. Through literature, we will try to understand what French women think about contraception, what their fears and demands are.
Results
The dislove of the pill is confirmed: 45% of users in 2010, 36.2% in 2016. On the other hand, the number of women without contraception decreased by 8% in 2006 compared to 13% in 2010. Twenty percent choose a non-medicalised method related to the sexual act. Ninety four percent think that contraception allows to dispose of one's body, 39% express their fears while all studies report a benefit-risk of the positive pill. In the field of contraception, there are political and societal debates (for cultural, religious or opportunistic reasons) to regulate the population that exceeds and restricts personal choice.
Conclusions
Contraception allows the woman to appropriate one choice of non-pregnancy. This hard-won freedom is shredding. It is up to us health professional to take up the torch, explain, reassure, hear and convince our patients.
期刊介绍:
Sexologies offers a large panel of information to all health professionals working in the field of sexuality: anatomophysiological and basic research; psychodynamic, cognitive, behavioural and relational evaluations of sexual difficulties; epidemiological, sociological, forensic data; information on new sexoactive molecules; research on sexual physiology, reports on specialized congresses; press and books reviews; ethical aspects; calendar of major events of sexology around the world.