Challenging the Societal Death System: The Development of a Secularist Funerary Culture in Nineteenth-Century Belgium

Abstract

Defier le systeme societal de la mort. Le developpement d’une culture funeraire laique en Belgique au XIXe siecle. Cet article reconstruit l’histoire des funerailles civiles en Belgique au long du XIXe siecle dans un large contexte europeen. L’action individuelle a ete tres importante afin de defier l’hegemonie catholique dans le systeme societal de la mort du XIXe siecle en Belgique. A partir du milieu du siecle, les anticlericaux, guides par un nouvel esprit d’independance, ont commence a organiser leurs processions et ceremonies d’enterrement a l’exterieur du systeme sacramentel de l’Eglise catholique. Les libres penseurs et les francs-macons cherchaient des facons de se proteger de l’emprise clericale ou des efforts des membres proches de leurs familles afin de les convertir dans les derniers moments de leur vie. L’histoire des funerailles civiles en Belgique a ete determinee aussi par des variables plus impersonnelles comme le milieu social, la region, la geographie urbaine et le genre. La premiere association pour les enterrements civils en Europe a ete fondee a Bruxelles dans le milieu des travailleurs qualifies et des exiles francais dans les annees 1850. A Anvers et a Gand, des associations affirmees de libres penseurs socialistes qui ont fonctionne en tant que societes d’enterrement ont commence a apparaitre seulement autour de 1880. Dans les regions urbaines de Liege et Charleroi, les libres penseurs des quartiers industrialises ont joue un role considerable dans la montee des mouvements pour les enterrements civils dans les annees 1870-1880.