Mise en visibilité de l’histoire coloniale sur YouTube et jeu des commentaires, entre représentations, émotions et revendications. L’exemple de la série “Roots” mise en extraits sur Youtube
{"title":"Mise en visibilité de l’histoire coloniale sur YouTube et jeu des commentaires, entre représentations, émotions et revendications. L’exemple de la série “Roots” mise en extraits sur Youtube","authors":"Laure Bolka-Tabary, Aminata Kane","doi":"10.25965/INTERFACES-NUMERIQUES.4645","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Les réseaux socionumériques ouvrent des espaces de discussion permettant à des individus et à des groupes sociaux d’exprimer leur position sur des points historiques peu abordés par les médias de presse et donc peu visibles dans le débat public. Ils rendent possible la médiatisation et le débat autour de problèmes sociaux qui n’émergent pas de manière forte dans les médias traditionnels. On peut donc légitimement se demander dans quelle mesure ces réseaux sont susceptibles de jouer un rôle dans la médiatisation de l’histoire coloniale et des responsabilités des États dans le système esclavagiste et colonial et dans la circulation des représentations à propos de l’histoire coloniale. Nous aborderons cette question à travers l’analyse d’extraits de la série Racines publiés sur YouTube et des commentaires générés par leur publication. Notre étude met en évidence des choix éditoriaux centrés sur une rhétorique de la domination et la problématique identitaire, qui favorise l’expression des affects et la contestation, et génère des discours polyphoniques sur la situation postcoloniale.","PeriodicalId":21095,"journal":{"name":"Représentation(s) et Numérique(s). Partie 2","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2021-06-23","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Représentation(s) et Numérique(s). Partie 2","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.25965/INTERFACES-NUMERIQUES.4645","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Les réseaux socionumériques ouvrent des espaces de discussion permettant à des individus et à des groupes sociaux d’exprimer leur position sur des points historiques peu abordés par les médias de presse et donc peu visibles dans le débat public. Ils rendent possible la médiatisation et le débat autour de problèmes sociaux qui n’émergent pas de manière forte dans les médias traditionnels. On peut donc légitimement se demander dans quelle mesure ces réseaux sont susceptibles de jouer un rôle dans la médiatisation de l’histoire coloniale et des responsabilités des États dans le système esclavagiste et colonial et dans la circulation des représentations à propos de l’histoire coloniale. Nous aborderons cette question à travers l’analyse d’extraits de la série Racines publiés sur YouTube et des commentaires générés par leur publication. Notre étude met en évidence des choix éditoriaux centrés sur une rhétorique de la domination et la problématique identitaire, qui favorise l’expression des affects et la contestation, et génère des discours polyphoniques sur la situation postcoloniale.