{"title":"Liberté de l’Évangile et lecteur averti. Réflexions à partir de Jean 4,17","authors":"David Pastorelli","doi":"10.3917/etr.953.0481","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"La transmission d’un texte et les variantes qui apparaissent et disparaissent ne sont pas independantes des debats theologiques. David Pastorelli fait observer que les derniers mots de Jn 4,17 presentent une lecon souvent peu remarquee : « (Parce que) tu n’as pas de mari. » C’est la lecon « occidentale », lue et commentee par le valentinien Heracleon. Premier grand commentateur, gnostique, de l’Evangile de Jean, il voit dans le mari que la femme n’a pas encore l’union du gnostique avec son conjoint celeste. Cette lecon remonte a la premiere moitie du iie siecle et elle est a la fois la lecon la plus ancienne et la meilleure variante-source. Victime d’une lecture inhabituelle, mais au pied de la lettre, dont Heracleon demeure le seul temoin, elle a ete eliminee par la recension alexandrine aux environs de 180, sans doute a tort, pour couper court a l’exegese gnostique.","PeriodicalId":51951,"journal":{"name":"ETUDES THEOLOGIQUES ET RELIGIEUSES","volume":"25 1","pages":"481-493"},"PeriodicalIF":0.1000,"publicationDate":"2020-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"ETUDES THEOLOGIQUES ET RELIGIEUSES","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/etr.953.0481","RegionNum":4,"RegionCategory":"哲学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"0","JCRName":"RELIGION","Score":null,"Total":0}
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Abstract
La transmission d’un texte et les variantes qui apparaissent et disparaissent ne sont pas independantes des debats theologiques. David Pastorelli fait observer que les derniers mots de Jn 4,17 presentent une lecon souvent peu remarquee : « (Parce que) tu n’as pas de mari. » C’est la lecon « occidentale », lue et commentee par le valentinien Heracleon. Premier grand commentateur, gnostique, de l’Evangile de Jean, il voit dans le mari que la femme n’a pas encore l’union du gnostique avec son conjoint celeste. Cette lecon remonte a la premiere moitie du iie siecle et elle est a la fois la lecon la plus ancienne et la meilleure variante-source. Victime d’une lecture inhabituelle, mais au pied de la lettre, dont Heracleon demeure le seul temoin, elle a ete eliminee par la recension alexandrine aux environs de 180, sans doute a tort, pour couper court a l’exegese gnostique.