{"title":"« Là où est le pouvoir, les mots passent invisibles » : le pacte de lecture de Jean Paulhan","authors":"Laurence Côté-Fournier","doi":"10.7202/1033948AR","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le point de depart de cet article est Les fleurs de Tarbes ou la Terreur dans les Lettres de Jean Paulhan. Nous analysons cet essai pour voir quelle politique de la lecture l’auteur y met en avant, en nous arretant autant sur ses propos que sur son mode d’ecriture. Nous procedons en deux temps : nous observons d’abord la conception de l’acte de lecture qui se degage de la structure et du mode d’assertion des Fleurs de Tarbes ; ces analyses sont ensuite enrichies d’une discussion des lectures qu’ont faites d’autres critiques des positions de Paulhan sur le geste interpretatif, autant celles de ses contemporains (Benda, Blanchot) que celles de critiques plus recents, issus pour la plupart de l’ecole americaine de specialistes de Paulhan (Mehlman, Syrotinski, Milne). Nous postulons que la rhetorique de Paulhan, en mettant l’accent sur la materialite des mots, travaille les modalites de lecture en regime democratique et les incorpore dans son mode meme d’assertion en depit de l’absence d’une rhetorique commune pour unifier le sens.","PeriodicalId":54435,"journal":{"name":"Tce","volume":"141 1","pages":"13-31"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2015-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Tce","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.7202/1033948AR","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Chemical Engineering","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Le point de depart de cet article est Les fleurs de Tarbes ou la Terreur dans les Lettres de Jean Paulhan. Nous analysons cet essai pour voir quelle politique de la lecture l’auteur y met en avant, en nous arretant autant sur ses propos que sur son mode d’ecriture. Nous procedons en deux temps : nous observons d’abord la conception de l’acte de lecture qui se degage de la structure et du mode d’assertion des Fleurs de Tarbes ; ces analyses sont ensuite enrichies d’une discussion des lectures qu’ont faites d’autres critiques des positions de Paulhan sur le geste interpretatif, autant celles de ses contemporains (Benda, Blanchot) que celles de critiques plus recents, issus pour la plupart de l’ecole americaine de specialistes de Paulhan (Mehlman, Syrotinski, Milne). Nous postulons que la rhetorique de Paulhan, en mettant l’accent sur la materialite des mots, travaille les modalites de lecture en regime democratique et les incorpore dans son mode meme d’assertion en depit de l’absence d’une rhetorique commune pour unifier le sens.