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Abstract
Les implicatures scalaires, comme l’implicature ‘pas tous’ liee a « certains », ont ete au centre de debats sur l’interface entre semantique et pragmatique depuis Horn (1972). Il s’agit de savoir si ‘pas tous’ fait partie de la semantique de « certains » ou si cet effet de sens est plutot infere en contexte. Cette derniere theorie, inspiree de Grice (1975, 1989), est la plus repandue. Elle analyse les scalaires tels que « certains » comme ayant uniquement une borne inferieure, donc comme signifiant ‘au moins certains’. Je defendrai l’idee que « certains » a une borne inferieure et superieure, donc que « certains » veut dire ‘certains, pas tous’. Pour ce faire, je proposerai d’abord une distinction entre ‘borne superieure’ et ‘implicature scalaire’, suivant Ariel (2003, 2004, 2006, 2015). Je defendrai ainsi la these que la borne superieure des scalaires comme « certains » est semantique, mais non pas que les implicatures scalaires sont semantiques. Ensuite, je parcourrai les arguments les plus repandus contre un semantisme ‘certains, pas tous’ pour « certains » : l’entailment de « Tous… » a « Certains … », la non-redondance de l’expression « certains, mais pas tous », l’annulabilite des implicatures scalaires, et la non-paraphrasabilite de « certains » par « certains, mais pas tous ». Dans la discussion de l’argument de non-redondance, j’utiliserai la theorie de ‘l’argumentation dans la langue’ d’Anscombre et Ducrot (1983), qui a ete largement ignoree par les pragmaticiens travaillant sur les implicatures scalaires. Cette theorie permettra, en outre, de reanalyser quelques exemples problematiques presentes par Ariel (2015) qui l’ont menee a conclure que les implicatures scalaires avec « certains » et « la plupart des » sont rares.