{"title":"La focalisation des conditionnelles","authors":"Gilles Corminboeuf","doi":"10.4000/DISCOURS.8903","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’objectif de cet article est d’identifier les differents moyens syntaxiques dont dispose le francais pour focaliser les circonstants en si, dans des constructions du type {si P, Q} et du type {Q si P}. Considerer que le constituant si P puisse occuper une position de focus n’est pas si anodin, puisqu’on tient generalement pour acquis depuis Haiman (1978) que « conditionals are topics ». La litterature scientifique s’est peu interessee aux cas ou si P a un statut informationnel de focus. L’analyse porte sur trois classes de faits ou la proposition si P est promue informationnellement : d’une part, des propositions si P placees dans le champ d’un operateur (negation, restriction) ou dans un dispositif (clivage, pseudo-clivage). D’autre part, des propositions si P en contexte d’enchâssement. Enfin, des propositions si P orphelines de leur terme Q, comme « Et si on allait au cinema ? ». D’un point de vue syntaxique, si P implique la presence de Q, mais d’un point de vue informationnel, la situation s’inverse : une contrainte d’informativite rend l’element si P ineluctable. L’etude montre qu’il existe des circonstants en si qui ont systematiquement un statut de topique (les conditionnelles dites « factuelles ») et qu’il existe egalement des circonstants en si qui ont toujours un statut de focus (certaines propositions si P comparatives, enchâssees, ou presentant une ellipse de Q).","PeriodicalId":51977,"journal":{"name":"Discours-Revue de Linguistique Psycholinguistique et Informatique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.5000,"publicationDate":"2014-09-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"2","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Discours-Revue de Linguistique Psycholinguistique et Informatique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/DISCOURS.8903","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"LINGUISTICS","Score":null,"Total":0}
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Abstract
L’objectif de cet article est d’identifier les differents moyens syntaxiques dont dispose le francais pour focaliser les circonstants en si, dans des constructions du type {si P, Q} et du type {Q si P}. Considerer que le constituant si P puisse occuper une position de focus n’est pas si anodin, puisqu’on tient generalement pour acquis depuis Haiman (1978) que « conditionals are topics ». La litterature scientifique s’est peu interessee aux cas ou si P a un statut informationnel de focus. L’analyse porte sur trois classes de faits ou la proposition si P est promue informationnellement : d’une part, des propositions si P placees dans le champ d’un operateur (negation, restriction) ou dans un dispositif (clivage, pseudo-clivage). D’autre part, des propositions si P en contexte d’enchâssement. Enfin, des propositions si P orphelines de leur terme Q, comme « Et si on allait au cinema ? ». D’un point de vue syntaxique, si P implique la presence de Q, mais d’un point de vue informationnel, la situation s’inverse : une contrainte d’informativite rend l’element si P ineluctable. L’etude montre qu’il existe des circonstants en si qui ont systematiquement un statut de topique (les conditionnelles dites « factuelles ») et qu’il existe egalement des circonstants en si qui ont toujours un statut de focus (certaines propositions si P comparatives, enchâssees, ou presentant une ellipse de Q).