P. Ginod , B. Khallouk , E. Benzenine , T. Desplanches , T. Dub , E. Schmutz , S. Douvier , P. Sagot
{"title":"Évaluation de la pratique restrictive de l’épisiotomie et de l’impact sur les déchirures périnéales au sein du Réseau périnatal de Bourgogne","authors":"P. Ginod , B. Khallouk , E. Benzenine , T. Desplanches , T. Dub , E. Schmutz , S. Douvier , P. Sagot","doi":"10.1016/j.jgyn.2016.08.004","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>But</h3><p>Analyser la pratique de l’épisiotomie et les taux de lésions périnéales en Bourgogne suite aux recommandations du Collège national des gynécologues obstétriciens français (CNGOF) de 2005.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Étude rétrospective multicentrique, entre 2003–2005 (période 1) et 2012–2014 (période 2), menée sur les expulsions de singletons, en présentation céphalique à partir de 37<!--> <!-->SA, comparant les taux d’épisiotomies (TE), et de lésions périnéales pour les accouchements normaux (AN) et les accouchements instrumentaux (AI) entre les 2 périodes.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Notre population comprenait 74 268 femmes. Le TE global a significativement diminué de 35,8 à 16,7 % (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01), sans augmentation du taux de périnées du troisième (0,73 % vs 0,66 %) et quatrième degrés (0,14 % vs 0,14 %). Les taux de périnées du premier degré ont augmenté (42,1 % vs 17,6 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), ceux du deuxième degré ont diminué (13,5 % vs 20,5 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Le TE a diminué quels que soient le niveau de la maternité, l’établissement, le mode d’accouchement, ou le type d’instrument.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Notre étude retrouve un fort impact en Bourgogne des RPC de 2005 pour la pratique de l’épisiotomie restrictive tant pour les AN que pour les AI, sans augmentation des déchirures périnéales graves et une diminution de la morbidité spontanée avec une augmentation des périnées peu ou pas lésionnels.</p></div><div><h3>Objectives</h3><p>To analyse episiotomy and perineal tears rates in Burgundy after French National College of Obstetricians and Gynecologists (CNGOF) guidelines in 2005.</p></div><div><h3>Materials and method</h3><p>Multicenter retrospective study, between 2003–2005 (period 1) et 2012–2014 (period 2), conducted on singletons vaginal deliveries, in cephalic presentation from 37 weeks. We compared the episiotomy rate (ER), and perineal lesions in normal deliveries (ND) and instrumental deliveries (ID) between the two periods.</p></div><div><h3>Results</h3><p>A total of 74,268 women were included. The overall ER significantly decreased from 35.8 to 16.7% (<em>P</em> <!--><<!--> <!-->0.01), without increasing third degree perineal tears (0.73% vs. 0.66%) or fourth degree (0.14% vs 0.14%). First degree perineal tears rose (42.1% vs 17.6%, <em>P</em> <!--><<!--> <!-->0.001), second degree decreased (13.5% vs 20.5%, <em>P</em> <!--><<!--> <!-->0.001). ER decreased whatever the level of motherhood, healthcare ward, vaginal delivery type, or the instrument used.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Our study found a strong impact in Burgundy of the French guidelines for the practice of restrictive episiotomy for both ND and for ID without increasing sphincter tears and in decreasing spontaneous morbidity.</p></div>","PeriodicalId":14805,"journal":{"name":"Journal de gynecologie, obstetrique et biologie de la reproduction","volume":"45 9","pages":"Pages 1165-1171"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2016-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jgyn.2016.08.004","citationCount":"8","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal de gynecologie, obstetrique et biologie de la reproduction","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0368231516300886","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q2","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
But
Analyser la pratique de l’épisiotomie et les taux de lésions périnéales en Bourgogne suite aux recommandations du Collège national des gynécologues obstétriciens français (CNGOF) de 2005.
Matériel et méthodes
Étude rétrospective multicentrique, entre 2003–2005 (période 1) et 2012–2014 (période 2), menée sur les expulsions de singletons, en présentation céphalique à partir de 37 SA, comparant les taux d’épisiotomies (TE), et de lésions périnéales pour les accouchements normaux (AN) et les accouchements instrumentaux (AI) entre les 2 périodes.
Résultats
Notre population comprenait 74 268 femmes. Le TE global a significativement diminué de 35,8 à 16,7 % (p < 0,01), sans augmentation du taux de périnées du troisième (0,73 % vs 0,66 %) et quatrième degrés (0,14 % vs 0,14 %). Les taux de périnées du premier degré ont augmenté (42,1 % vs 17,6 %, p < 0,001), ceux du deuxième degré ont diminué (13,5 % vs 20,5 %, p < 0,001). Le TE a diminué quels que soient le niveau de la maternité, l’établissement, le mode d’accouchement, ou le type d’instrument.
Conclusion
Notre étude retrouve un fort impact en Bourgogne des RPC de 2005 pour la pratique de l’épisiotomie restrictive tant pour les AN que pour les AI, sans augmentation des déchirures périnéales graves et une diminution de la morbidité spontanée avec une augmentation des périnées peu ou pas lésionnels.
Objectives
To analyse episiotomy and perineal tears rates in Burgundy after French National College of Obstetricians and Gynecologists (CNGOF) guidelines in 2005.
Materials and method
Multicenter retrospective study, between 2003–2005 (period 1) et 2012–2014 (period 2), conducted on singletons vaginal deliveries, in cephalic presentation from 37 weeks. We compared the episiotomy rate (ER), and perineal lesions in normal deliveries (ND) and instrumental deliveries (ID) between the two periods.
Results
A total of 74,268 women were included. The overall ER significantly decreased from 35.8 to 16.7% (P < 0.01), without increasing third degree perineal tears (0.73% vs. 0.66%) or fourth degree (0.14% vs 0.14%). First degree perineal tears rose (42.1% vs 17.6%, P < 0.001), second degree decreased (13.5% vs 20.5%, P < 0.001). ER decreased whatever the level of motherhood, healthcare ward, vaginal delivery type, or the instrument used.
Conclusion
Our study found a strong impact in Burgundy of the French guidelines for the practice of restrictive episiotomy for both ND and for ID without increasing sphincter tears and in decreasing spontaneous morbidity.