A. Dubois, L. Freton, C. Richard, C. Haudebert, M. Jezequel, J. Hascoet, B. Peyronnet
{"title":"Complications génito-urinaires après radiothérapie pelvienne : diagnostic et prise en charge","authors":"A. Dubois, L. Freton, C. Richard, C. Haudebert, M. Jezequel, J. Hascoet, B. Peyronnet","doi":"10.1016/j.purol.2023.09.028","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>L’objectif de cet article était de présenter les différentes complications génito-urinaires de la radiothérapie pelvienne ainsi que leur prise en charge diagnostique et thérapeutique.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Une revue de la littérature a été effectuée en utilisant la base de données Medline/PubMed sans restriction de période. La rédaction de cet article s’est également appuyée sur les recommandations AFSOS, SFRO et AFU de 2016.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Les effets secondaires précoces sont fréquents et peu sévères. Les traitements symptomatiques disponibles permettent en général de soulager efficacement les patients. En revanche, les effets indésirables tardifs sont sources de prise en charge longue et complexe. Ils altèrent grandement la qualité de vie et mettent parfois en jeu le pronostic vital des patients. Les effets de la radiothérapie sont irréversibles et, hormis l’oxygénothérapie hyperbare et les instillations d’acide hyaluronique/chondroïtine sulfate, les traitements restent purement symptomatiques. La fibroscopie urétrovésicale est essentielle en cas d’hématurie macroscopique et le bilan urodynamique, voire vidéo urodynamique peut être utilisé en cas de troubles vésicosphinctériens sévères. Les traitements pharmacologiques sont dans l’ensemble moins efficaces que chez les patients non radiques et la morbidité des traitements chirurgicaux est plus élevée après radiothérapie.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Les complications génito-urinaires de la radiothérapie pelvienne sont fréquentes et peu sévères à la phase précoce, plus rares mais sévères à la phase tardive. Leur prise en charge s’appuie sur un vaste arsenal diagnostique et thérapeutique mais les traitements sont uniquement symptomatiques et les séquelles de la radiothérapie restent, à ce jour, irréversibles.</p></div><div><h3>Objective</h3><p>The purpose of this review was to present the different genitourinary complications following pelvic radiotherapy as well as their assessment and treatments.</p></div><div><h3>Methods</h3><p>A review of literature was conducted using Medline/Pubmed database without period restriction. In order to write this article, we also use the 2016 AFSOS, SFRO and AFU recommendations.</p></div><div><h3>Results</h3><p>On the one hand, early side effects are common and mild. The symptomatic treatments available generally provide effective relief to patients. On the other hand, late adverse effects need long and complex care. Its side effects alter the quality of life and can be life-threatening. The effects of radiotherapy are irreversible. Except hyperbaric oxygen therapy and hyaluronic acid/chondroitin sulfate instillations, treatments remain symptomatic. Urethrovesical fibroscopy is essential in cases of gross hematuria, and urodynamic assessment (or videourodynamic) can be used in cases of severe vesicosphincter disorders. Pharmacological treatments are less effective than in non-radiation patients, and the morbidity of surgical treatments is higher in this population<em>.</em></p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Genitourinary complications after pelvic radiotherapy are frequent and mild in the early phase but rare and severe in the late phase. Their management is based on a vast diagnostic and therapeutic arsenal, but the treatments are only symptomatic, and the sequelae of radiotherapy remains, to date, irreversible.</p></div>","PeriodicalId":20635,"journal":{"name":"Progres En Urologie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.8000,"publicationDate":"2023-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Progres En Urologie","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1166708723002312","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"UROLOGY & NEPHROLOGY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
L’objectif de cet article était de présenter les différentes complications génito-urinaires de la radiothérapie pelvienne ainsi que leur prise en charge diagnostique et thérapeutique.
Méthodes
Une revue de la littérature a été effectuée en utilisant la base de données Medline/PubMed sans restriction de période. La rédaction de cet article s’est également appuyée sur les recommandations AFSOS, SFRO et AFU de 2016.
Résultats
Les effets secondaires précoces sont fréquents et peu sévères. Les traitements symptomatiques disponibles permettent en général de soulager efficacement les patients. En revanche, les effets indésirables tardifs sont sources de prise en charge longue et complexe. Ils altèrent grandement la qualité de vie et mettent parfois en jeu le pronostic vital des patients. Les effets de la radiothérapie sont irréversibles et, hormis l’oxygénothérapie hyperbare et les instillations d’acide hyaluronique/chondroïtine sulfate, les traitements restent purement symptomatiques. La fibroscopie urétrovésicale est essentielle en cas d’hématurie macroscopique et le bilan urodynamique, voire vidéo urodynamique peut être utilisé en cas de troubles vésicosphinctériens sévères. Les traitements pharmacologiques sont dans l’ensemble moins efficaces que chez les patients non radiques et la morbidité des traitements chirurgicaux est plus élevée après radiothérapie.
Conclusion
Les complications génito-urinaires de la radiothérapie pelvienne sont fréquentes et peu sévères à la phase précoce, plus rares mais sévères à la phase tardive. Leur prise en charge s’appuie sur un vaste arsenal diagnostique et thérapeutique mais les traitements sont uniquement symptomatiques et les séquelles de la radiothérapie restent, à ce jour, irréversibles.
Objective
The purpose of this review was to present the different genitourinary complications following pelvic radiotherapy as well as their assessment and treatments.
Methods
A review of literature was conducted using Medline/Pubmed database without period restriction. In order to write this article, we also use the 2016 AFSOS, SFRO and AFU recommendations.
Results
On the one hand, early side effects are common and mild. The symptomatic treatments available generally provide effective relief to patients. On the other hand, late adverse effects need long and complex care. Its side effects alter the quality of life and can be life-threatening. The effects of radiotherapy are irreversible. Except hyperbaric oxygen therapy and hyaluronic acid/chondroitin sulfate instillations, treatments remain symptomatic. Urethrovesical fibroscopy is essential in cases of gross hematuria, and urodynamic assessment (or videourodynamic) can be used in cases of severe vesicosphincter disorders. Pharmacological treatments are less effective than in non-radiation patients, and the morbidity of surgical treatments is higher in this population.
Conclusion
Genitourinary complications after pelvic radiotherapy are frequent and mild in the early phase but rare and severe in the late phase. Their management is based on a vast diagnostic and therapeutic arsenal, but the treatments are only symptomatic, and the sequelae of radiotherapy remains, to date, irreversible.
期刊介绍:
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