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Abstract
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est un trouble endocrinien repandu qui affecte environ 10% des femmes en âge de procreer. Bien qu’il soit principalement connu pour ses effets sur la fertilite, le SOPK est considere comme un facteur de risque pouvant mener au diabete de type 2. Il est egalement associe a des conditions comme les cancers hormono-dependants, les troubles psychiatriques ou encore les maladies cardio-vasculaires. La volonte de prevenir les conditions associees pourrait pousser a une plus grande medicalisation des femmes atteintes par le SOPK, notamment par d’eventuels depistages. Cet article examine les facteurs potentiels pouvant contribuer a la medicalisation de ces femmes et la maniere dont leur autonomie pourrait etre affectee par ce phenomene. Entre autres, l’article met en evidence comment la medicalisation faconne des representations collectives et individuelles par rapport aux notions de sante, de maladie et de traitement. Dans une perspective relationnelle de l’autonomie, il attire l’attention sur l’importance de reconnaitre comment la medicalisation influence ces representations et l’impact potentiel que cela pourrait avoir sur les femmes. Encourager la demedicalisation du SOPK par une approche visant a soutenir la sante pousse a interroger ces representations et fait partie des pistes de solution permettant de favoriser l’autonomie des femmes affectees par le SOPK. Il devient alors possible non seulement de controler la maladie, mais aussi de soutenir la sante, voire de faire les deux selon la situation individuelle.