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Abstract
Tout le monde semble s’accorder pour penser la democratie comme le regime de l’egalite politique. Mais les divergences sont nombreuses des qu’on s’interroge sur le contenu de cette egalite et sur les raisons qu’on peut invoquer pour la justifier.Deux types d’arguments semblent s’opposer sur ce point. On peut considerer, comme R. Dahl par exemple, que l’egalite politique est requise afin que la designation des gouvernants par la voie electorale puisse paraitre legitime et qu’elle ne soit pas contestee. L’argument est alors procedural. On peut egalement considerer, comme T. Nagel par exemple, que cette justification est insuffisante parce qu’elle est exterieure a l’idee democratique, et que si celle-ci implique que tous aient le meme statut politique, c’est parce qu’elle est le regime general de l’egalite, et que l’egalite politique en est la premiere forme. L’argument est alors substantiel.L’objet de cet article est double. Il s’agit d’une part de comprendre ce que les defenseurs d’une conception substantielle de la democratie reprochent a ceux qui definissent celle-ci en termes proceduraux. Il s’agit d’autre part de se demander s’il est possible de s’en tenir a une justification seulement procedurale de l’egalite politique, et en consequence de s’interroger sur l’interpretation que l’on doit en avoir.