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Abstract
Il est etonnant de constater que le dernier roman en date de Coe fasse de si nombreuses allusions aux « romances scientifiques » de H. G. Wells. Cet article se penche sur ce que Number 11 doit aux paysages urbains dystopiques et au Londres souterrain imagines par Wells dans The Time Machine (1896) et The War of the Worlds (1898). L’autre influence evidente de Wells touche au surnaturel. Cette intertextualite est au cœur de l’ecriture de Londres mais aussi de la texture narrative du roman, et ces paysages urbains litteraires permettent de redefinir l’identite de la fiction contemporaine. Cet article montre que de tels sous-textes et de telles resonances offrent a Coe la possibilite de reinventer sa propre esthetique satirique et d’imaginer de nouvelles modalites politiques du recit, dans lesquelles les doutes et l’anxiete propres a l’epoque et a la litterature edouardiennes jouent un role important. Y a-t-il alors ici un exemple d’approche et d’ecriture « metamodernistes » de l’Angleterre, de ses topographies et de son histoire litteraire ?