{"title":"PURCHASING GUILD-AND CRAFT-BASED OFFICES IN THE OTTOMAN CENTRAL LANDS","authors":"S. Faroqhi","doi":"10.2143/TURC.39.0.2033059","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"A partir de la fin du XVI e siecle, la venalite des offices devint plus repandue, dans l'Empire ottoman, que cela n'avait ete le cas anterieurement. Cependant nous ne savons pas quand l'office de kethuda de guilde en vint, pour la premiere fois, a etre inclus dans les charges qui pouvaient etre achetees et vendues. Au moins a Istanbul et a Bursa, les kethuda des XVII e et XVIII e siecles furent frequemment destitues par les kâdi parce qu'ils avaient perdu la confiance de leurs collegues de la guilde. Des kethuda doivent avoir recu quelque remuneration des artisans qu'ils administraient. La combinaison de ces changements rapides des detenteurs de la charge et de la possibilite de profits financiers a l'occasion de ces changements semble rendre probable que des sommes changeaient de mains, de facon occulte, quand un nouveau responsable de guilde etait nomme. Au debut du XVIII e siecle, nous voyons des militaires acquerir la charge de kethuda de guilde en restituant au Tresor central des bons de soldes ou d'autres certificats de pensions. De telles transactions avaient lieu a Istanbul et a Bursa et meme, a l'occasion, dans des villes de province anatoliennes. Quand ils etaient en competition avec un concurrent offrant davantage, les detenteurs des charges devaient, ou bien les abandonner ou ceder les bons de solde equivalents. A la meme epoque, ces bons etaient disponibles sur le marche. Des lors que les postes de kethudas achetes a l'administration ottomane se repandirent, les organisations d'artisans semblent etre devenues moins souples. Il est probable que les kethudas d'origine militaire chercherent a stabiliser l'appartenance aux guildes, de maniere a preserver leurs investissements. Neanmoins, les artisans ne perdirent pas entierement leur controle sur les guildes, en partie du fait de leur propre resistance a la domination des militaires, et en partie parce que leurs efforts en ce sens furent soutenus par certains kâdi. Ce dernier phenomene est peut-etre revelateur des tensions latentes entre les militaires et la hierarchie juridico-religieuse dans cet Empire ottoman tardif.","PeriodicalId":93683,"journal":{"name":"Turcica","volume":"58 1","pages":"123-146"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2007-12-31","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.2143/TURC.39.0.2033059","citationCount":"15","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Turcica","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.2143/TURC.39.0.2033059","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
A partir de la fin du XVI e siecle, la venalite des offices devint plus repandue, dans l'Empire ottoman, que cela n'avait ete le cas anterieurement. Cependant nous ne savons pas quand l'office de kethuda de guilde en vint, pour la premiere fois, a etre inclus dans les charges qui pouvaient etre achetees et vendues. Au moins a Istanbul et a Bursa, les kethuda des XVII e et XVIII e siecles furent frequemment destitues par les kâdi parce qu'ils avaient perdu la confiance de leurs collegues de la guilde. Des kethuda doivent avoir recu quelque remuneration des artisans qu'ils administraient. La combinaison de ces changements rapides des detenteurs de la charge et de la possibilite de profits financiers a l'occasion de ces changements semble rendre probable que des sommes changeaient de mains, de facon occulte, quand un nouveau responsable de guilde etait nomme. Au debut du XVIII e siecle, nous voyons des militaires acquerir la charge de kethuda de guilde en restituant au Tresor central des bons de soldes ou d'autres certificats de pensions. De telles transactions avaient lieu a Istanbul et a Bursa et meme, a l'occasion, dans des villes de province anatoliennes. Quand ils etaient en competition avec un concurrent offrant davantage, les detenteurs des charges devaient, ou bien les abandonner ou ceder les bons de solde equivalents. A la meme epoque, ces bons etaient disponibles sur le marche. Des lors que les postes de kethudas achetes a l'administration ottomane se repandirent, les organisations d'artisans semblent etre devenues moins souples. Il est probable que les kethudas d'origine militaire chercherent a stabiliser l'appartenance aux guildes, de maniere a preserver leurs investissements. Neanmoins, les artisans ne perdirent pas entierement leur controle sur les guildes, en partie du fait de leur propre resistance a la domination des militaires, et en partie parce que leurs efforts en ce sens furent soutenus par certains kâdi. Ce dernier phenomene est peut-etre revelateur des tensions latentes entre les militaires et la hierarchie juridico-religieuse dans cet Empire ottoman tardif.