F. Sarrazin, J. Lecomte, Nathalie Frascaria-Lacoste
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Abstract
Les réflexions et débats à propos de la libre évolution sensu largo sont trop rarement replacés dans le cadre de l’évolution darwinienne. Après en avoir rappelé les mécanismes fondamentaux, le propos est ici d’appuyer sur la nécessité de prendre en compte dans la gestion forestière l’ensemble des processus éco-évolutifs qui résultent des interactions entre les humains et les autres vivants. En effet, si les pressions anthropiques fortes, directes ou indirectes, opérées sur les habitats forestiers et leurs espèces peuvent avoir assurément des impacts écologiques et socioéconomiques, elles représentent aussi un potentiel fort de pressions de sélection et d’effets directs et indirects sur l’évolution en cours au sein des forêts. Une réflexion éthique est alors nécessaire pour mettre en lumière la transition majeure que constitue la libre évolution des forêts si elle vise le respect des trajectoires évolutives des vivants. La libre évolution des forêts dans un contexte darwinien est ainsi interrogée sur la base de l’éthique dite évocentrée. Cette éthique vise à réduire au maximum les pressions anthropiques et favoriser la liberté des trajectoires évolutives. Elle implique de ne pas se retreindre aux approches instrumentales et de court terme pour dépasser une gestion forestière sur de seuls enjeux anthropocentrés.