{"title":"Retour sur les marges de la subordination complétive en latin","authors":"C. Bodelot","doi":"10.1515/joll-2016-0005","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract En donnant au terme « marges » le double sens de « périphérie ou bords » et de « cas atypiques ou non standard », on s’attachera d’abord à l’étude du déplacement de certains constituants de la proposition complétive ((pro)nom, syntagme nominal, termes en qu-) par prolepse, traiectio ou montée du thème en *kw-. Ces phénomènes, qui ont, du moins en ce qui concerne l’anticipation thématique d’un (pro)nom ou syntagme nominal, une motivation pragmatique, entament les limites « naturelles » segmentales des propositions, et ont des répercussions variables sur l’interprétation structurale et la morphosyntaxe de la (macro-)phrase. En partant ensuite de la définition usuelle de la proposition complétive comme une proposition substantive, capable de commuter, comme actant ou argument d’un noyau verbal, avec un pronom neutre du type de id, on étudiera des « cas-limites » de construction complétive; on analysera certaines subordonnées détachées, qui, susceptibles d’être reprises ou annoncées par un élément-support de statut actanciel, semblent intervenir indûment en lieu et place de complétives. Une prise en compte de l’ordre de succession des propositions permettra de mettre à jour des différences substantielles de fonctionnement entre détachées à gauche et détachées à droite. L’étude sera menée dans une optique de synchronie large, essentiellement du latin préclassique au latin postclassique. L’approche sera surtout syntaxique et pragmatique, sans que les points de vue morphologique et sémantique soient entièrement négligés. L’unité et l’apport nouveau de l’étude consistent dans l’intérêt constant porté à l’ordre tactique ou à la succession des constituants dans l’énoncé, d’une part à ses motivations pragmatiques, d’autre part à ses répercussions morphosyntaxiques sur la chaîne phrastique.","PeriodicalId":29862,"journal":{"name":"Journal of Latin Linguistics","volume":"15 1","pages":"1 - 32"},"PeriodicalIF":0.2000,"publicationDate":"2016-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1515/joll-2016-0005","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal of Latin Linguistics","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1515/joll-2016-0005","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"0","JCRName":"CLASSICS","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Abstract En donnant au terme « marges » le double sens de « périphérie ou bords » et de « cas atypiques ou non standard », on s’attachera d’abord à l’étude du déplacement de certains constituants de la proposition complétive ((pro)nom, syntagme nominal, termes en qu-) par prolepse, traiectio ou montée du thème en *kw-. Ces phénomènes, qui ont, du moins en ce qui concerne l’anticipation thématique d’un (pro)nom ou syntagme nominal, une motivation pragmatique, entament les limites « naturelles » segmentales des propositions, et ont des répercussions variables sur l’interprétation structurale et la morphosyntaxe de la (macro-)phrase. En partant ensuite de la définition usuelle de la proposition complétive comme une proposition substantive, capable de commuter, comme actant ou argument d’un noyau verbal, avec un pronom neutre du type de id, on étudiera des « cas-limites » de construction complétive; on analysera certaines subordonnées détachées, qui, susceptibles d’être reprises ou annoncées par un élément-support de statut actanciel, semblent intervenir indûment en lieu et place de complétives. Une prise en compte de l’ordre de succession des propositions permettra de mettre à jour des différences substantielles de fonctionnement entre détachées à gauche et détachées à droite. L’étude sera menée dans une optique de synchronie large, essentiellement du latin préclassique au latin postclassique. L’approche sera surtout syntaxique et pragmatique, sans que les points de vue morphologique et sémantique soient entièrement négligés. L’unité et l’apport nouveau de l’étude consistent dans l’intérêt constant porté à l’ordre tactique ou à la succession des constituants dans l’énoncé, d’une part à ses motivations pragmatiques, d’autre part à ses répercussions morphosyntaxiques sur la chaîne phrastique.