{"title":"Prévention du lymphœdème après cancer","authors":"S. Vignes","doi":"10.1016/j.jmv.2015.12.092","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>Les lymphœdèmes secondaires surviennent essentiellement après traitements des cancers : sein pour le membre supérieur, pelviens (col utérin, endomètre, ovaires, prostate, vessie, rectum…), mélanome pour le membre inférieur. Le lymphœdème est une maladie chronique pouvant s’aggraver sans traitement et se compliquer d’érysipèles. Le traitement repose alors sur les bandages peu élastiques et la compression élastique. L’objectif de la prévention est de diminuer le risque de lymphœdème, qui est de 15–20 % après cancer du sein comportant un curage axillaire pour le membre supérieur et variable pour les cancers pelviens. Plusieurs champs de prévention (médicaux, chirurgicaux) ont été explorés en appréhendant mieux les facteurs de risque pour le lymphœdème du membre supérieur après cancer du sein. La pratique du ganglion sentinelle a permis de diminuer la fréquence du lymphœdème (2,5–8 %). La recherche du ganglion sentinelle du bras (« sentibras ») a été proposée pour éviter son ablation lors du curage axillaire et diminuer ainsi le risque de lymphœdème. La réalisation d’anastomoses lympho-veineuses « préventives » a également, dans le même temps chirurgical que le traitement du cancer, été proposée. Lors d’une mastectomie, la reconstruction mammaire immédiate (prothèse, lambeau autologue) permet de diminuer le risque de lymphœdème ou à distance sa diminution. D’autres mesures permettent de diminuer le risque de lymphœdème : contrôle du poids pour éviter les variations trop importantes, lutte contre l’obésité. La restriction classique des activités et de certains sports (mal définis) n’est plus d’actualité au profit de la pratique d’activités physiques, encadrées, progressives, y compris intensives pour diminuer le risque de lymphœdème du membre supérieur après cancer du sein.</p></div>","PeriodicalId":50262,"journal":{"name":"Journal Des Maladies Vasculaires","volume":"41 2","pages":"Pages 119-120"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2016-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jmv.2015.12.092","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal Des Maladies Vasculaires","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0398049915003984","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Les lymphœdèmes secondaires surviennent essentiellement après traitements des cancers : sein pour le membre supérieur, pelviens (col utérin, endomètre, ovaires, prostate, vessie, rectum…), mélanome pour le membre inférieur. Le lymphœdème est une maladie chronique pouvant s’aggraver sans traitement et se compliquer d’érysipèles. Le traitement repose alors sur les bandages peu élastiques et la compression élastique. L’objectif de la prévention est de diminuer le risque de lymphœdème, qui est de 15–20 % après cancer du sein comportant un curage axillaire pour le membre supérieur et variable pour les cancers pelviens. Plusieurs champs de prévention (médicaux, chirurgicaux) ont été explorés en appréhendant mieux les facteurs de risque pour le lymphœdème du membre supérieur après cancer du sein. La pratique du ganglion sentinelle a permis de diminuer la fréquence du lymphœdème (2,5–8 %). La recherche du ganglion sentinelle du bras (« sentibras ») a été proposée pour éviter son ablation lors du curage axillaire et diminuer ainsi le risque de lymphœdème. La réalisation d’anastomoses lympho-veineuses « préventives » a également, dans le même temps chirurgical que le traitement du cancer, été proposée. Lors d’une mastectomie, la reconstruction mammaire immédiate (prothèse, lambeau autologue) permet de diminuer le risque de lymphœdème ou à distance sa diminution. D’autres mesures permettent de diminuer le risque de lymphœdème : contrôle du poids pour éviter les variations trop importantes, lutte contre l’obésité. La restriction classique des activités et de certains sports (mal définis) n’est plus d’actualité au profit de la pratique d’activités physiques, encadrées, progressives, y compris intensives pour diminuer le risque de lymphœdème du membre supérieur après cancer du sein.