P.-E. Gabriel , T. Lambert , C. Dumont , H. Gauthier , A. Masson-Lecomte , S. Culine
{"title":"Chimiothérapie préopératoire des tumeurs des voies excrétrices supérieures : impact sur la fonction rénale","authors":"P.-E. Gabriel , T. Lambert , C. Dumont , H. Gauthier , A. Masson-Lecomte , S. Culine","doi":"10.1016/j.purol.2023.06.003","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Les tumeurs des voies excrétrices supérieures (TVES) sont des tumeurs rares avec un pronostic sombre au-delà du stade localisé. Au stade localisé, le traitement standard repose sur la néphro-urétérectomie totale (NUT) suivie, pour les patients éligibles et à risque de récidive, d’une chimiothérapie adjuvante à base de platine. Cependant, la perte néphronique liée à la NUT occasionne une altération de la fonction rénale pouvant contre-indiquer la chimiothérapie adjuvante. Dans ce contexte, la place de la chimiothérapie préopératoire (CPO) est à envisager bien que peu de données soient disponibles sur sa toxicité rénale et son efficacité.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique sur des patients traités par CPO pour une TVES localisée ou localement avancée considérés comme éligibles à une NUT.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 24 patients suivis pour une TVES ont été traités par CPO entre 2013 et 2022. Vingt et un patients ont bénéficié secondairement d’une NUT. Dans l’ensemble de la cohorte, la CPO n’a pas entraîné de dégradation de la fonction rénale (DFG médian pré-CPO : 70 versus 77<!--> <!-->mL/min en post-CPO, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,79), comparativement à la NUT (DFG médian post-CPO : 51,5<!--> <!-->mL/min, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Le taux de réponse complète pathologique était de 29 % sur la pièce opératoire et la survie globale et sans récidive étaient respectivement de 74 % et 46 % après un suivi médian de 27,4 mois.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La CPO dans les TVES montre un profil de toxicité rénale rassurant avec des résultats histologiques encourageants. Ces données incitent à mener des études prospectives évaluant sa place dans la prise en charge des TVES.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>3</p></div><div><h3>Purpose</h3><p>Upper tract urothelial carcinoma (UTUC) are rare tumors with a poor prognosis. The standard treatment for localized disease is based on total nephroureterectomy (NUT) followed by platinum-based adjuvant chemotherapy for eligible patients at risk of recurrence. However, many patients have renal failure after surgery preventing chemotherapy. Thus, the place of preoperative chemotherapy (POC) is questioned with little information available about renal toxicity and efficacity.</p></div><div><h3>Methods</h3><p>A single center retrospective study was performed on patients with UTUC who received POC.</p></div><div><h3>Results</h3><p>In all, 24 patients with localized UTUC were treated with POC between 2013 and 2022. Twenty-one (91%) had secondarily NUT. In this cohort, POC did not result in degradation of median renal function (pre-POC median GFR: 70<!--> <!-->mL/min, post-POC median GFR: 77<!--> <!-->mL/min, <em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.79), unlike NUT (post-NUT median GFR: 51.5<!--> <!-->mL/min, <em>P</em> <!--><<!--> <!-->0.001). In addition, the rate of complete pathological response to pathological examination was 29%. After a median follow-up of 27.4 months, the overall survival rate was 74% and the recurrence-free survival rate was 46%.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>POC for UTUC shows a very reassuring renal toxicity profile and encouraging histological results. These data encourage prospective studies assessing its place for UTUC management.</p></div><div><h3>Level of evidence</h3><p>3</p></div>","PeriodicalId":20635,"journal":{"name":"Progres En Urologie","volume":"33 8","pages":"Pages 446-455"},"PeriodicalIF":0.8000,"publicationDate":"2023-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Progres En Urologie","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1166708723001276","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"UROLOGY & NEPHROLOGY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
Les tumeurs des voies excrétrices supérieures (TVES) sont des tumeurs rares avec un pronostic sombre au-delà du stade localisé. Au stade localisé, le traitement standard repose sur la néphro-urétérectomie totale (NUT) suivie, pour les patients éligibles et à risque de récidive, d’une chimiothérapie adjuvante à base de platine. Cependant, la perte néphronique liée à la NUT occasionne une altération de la fonction rénale pouvant contre-indiquer la chimiothérapie adjuvante. Dans ce contexte, la place de la chimiothérapie préopératoire (CPO) est à envisager bien que peu de données soient disponibles sur sa toxicité rénale et son efficacité.
Méthodes
Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique sur des patients traités par CPO pour une TVES localisée ou localement avancée considérés comme éligibles à une NUT.
Résultats
Au total, 24 patients suivis pour une TVES ont été traités par CPO entre 2013 et 2022. Vingt et un patients ont bénéficié secondairement d’une NUT. Dans l’ensemble de la cohorte, la CPO n’a pas entraîné de dégradation de la fonction rénale (DFG médian pré-CPO : 70 versus 77 mL/min en post-CPO, p = 0,79), comparativement à la NUT (DFG médian post-CPO : 51,5 mL/min, p < 0,001). Le taux de réponse complète pathologique était de 29 % sur la pièce opératoire et la survie globale et sans récidive étaient respectivement de 74 % et 46 % après un suivi médian de 27,4 mois.
Conclusion
La CPO dans les TVES montre un profil de toxicité rénale rassurant avec des résultats histologiques encourageants. Ces données incitent à mener des études prospectives évaluant sa place dans la prise en charge des TVES.
Niveau de preuve
3
Purpose
Upper tract urothelial carcinoma (UTUC) are rare tumors with a poor prognosis. The standard treatment for localized disease is based on total nephroureterectomy (NUT) followed by platinum-based adjuvant chemotherapy for eligible patients at risk of recurrence. However, many patients have renal failure after surgery preventing chemotherapy. Thus, the place of preoperative chemotherapy (POC) is questioned with little information available about renal toxicity and efficacity.
Methods
A single center retrospective study was performed on patients with UTUC who received POC.
Results
In all, 24 patients with localized UTUC were treated with POC between 2013 and 2022. Twenty-one (91%) had secondarily NUT. In this cohort, POC did not result in degradation of median renal function (pre-POC median GFR: 70 mL/min, post-POC median GFR: 77 mL/min, P = 0.79), unlike NUT (post-NUT median GFR: 51.5 mL/min, P < 0.001). In addition, the rate of complete pathological response to pathological examination was 29%. After a median follow-up of 27.4 months, the overall survival rate was 74% and the recurrence-free survival rate was 46%.
Conclusion
POC for UTUC shows a very reassuring renal toxicity profile and encouraging histological results. These data encourage prospective studies assessing its place for UTUC management.
期刊介绍:
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