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Abstract
Le nombre de fonctionnaires dans deux pays sous protectorat (Maroc et Tunisie) pose la question de la nature veritable du protectorat. Souvent decrit comme le paravent juridique d’une domination directe d’une administration francaise toute-puissante sur des monarchies marginalisees (les Makhzens), le protectorat apparait sous un autre jour quand il est soumis a l’examen critique des chiffres, comptages et questions budgetaires de l’administration. Les fonctionnaires francais sont plus chers que nombreux et le gouvernement colonial repose, dans ces deux pays, sur un nombre important d’agents « proteges », contrairement a l’Algerie. Il apparait aussi que l’Etat colonial a refuse de compter des serviteurs des monarchies dont la remuneration n’etait pas inscrite au budget de l’Etat. En revenant pourtant aux sources arabes, il apparait que les Makhzens ont continue d’identifier leurs serviteurs : il a bien existe deux veritables Etats au Maroc et en Tunisie a la periode coloniale.