{"title":"Wanitoon ani Mikan Odenang: Anishinaabe Urban Loss and Reclamation","authors":"Margaret A. Noodin","doi":"10.3138/UHR.48.2.02","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"ABSTRACT:This article focuses on the loss of identity through cartographic colonization. From an Anishinaabe perspective, many of the most diverse urban centers in the Great Lakes region of North America are currently located in bays, along shorelines or at the confluence of lakes and rivers. Over time these places have changed, yet many of them have remained for centuries. Identifying some of the oldest cities before and after colonization, a period known as the time of disruption, reveals a spectrum of ideas related to the experience of loss, which in Anishinaabemowin is wanitoon, and the act of reclaiming and remembering, which is mikan. Using multiple languages and genres, offering definitions, descriptions and several poems originally composed in Anishinaabemowin and translated into English, this article asks questions about history through the lens of other languages and cultures. This methodology challenges us to see how cities are shaped by relations with the human and other-than-human world and demonstrates how cities are interconnected points. By revealing the names lying underneath colonial-era maps, we are reminded of the connections that shaped Indigenous ancestral practices, contemporary realities, and future possibilities for reconciliation. Anishinaabemowin is used as a means of historiography to trace the genealogy of urban centers and reveal the process by which the colonial landscape was constructed. By foregrounding Anishinaabe ontologies and poetics we can map reparation and social healing. As we are faced with extinction or evolution it is important to study Indigenous languages and philosophies as we seek ways to survive.RÉSUMÉ:Cet article met l’accent sur la perte d’identité par l’entremise de la colonisation cartographique. D’un point de vue anichinabé, un grand nombre des centres urbains les plus diversifiés de la région des Grands Lacs d’Amérique du Nord se trouvent actuellement dans des baies, le long de rives ou à la confluence de lacs et de rivières. Avec le temps, ces endroits ont changé, mais nombre d’entre eux perdurent depuis des siècles. L’identification de quelques-unes des plus vieilles villes datant d’avant et d’après la colonisation, une période connue comme étant une période de perturbation, dévoile plusieurs idées reliées à l’expérience de perte, qui, en langue anichinabée, est wanitoon, et à l’acte de reprendre possession et de se souvenir, qui est mikan. À l’aide de multiples langues et genres, lesquels offrent des définitions, des descriptions et plusieurs poèmes originalement composés en langue anichinabée et traduits vers l’anglais, cet article pose des questions au sujet de l’histoire vue par d’autres langues et cultures. Cette méthodologie nous met au défi de voir comment les villes sont façonnées par les relations avec le monde humain et autre qu’humain et démontre comment les villes sont des points interconnectés. En dévoilant les noms se trouvant sous les cartes de l’époque coloniale, nous nous rappelons des connexions qui ont façonné les pratiques autoch-tones ancestrales, les réalités contemporaines et les possibilités de réconciliation futures. La langue anichinabée est utilisée comme moyen historiographique pour retrouver la généalogie des centres urbains et dévoiler le processus par lequel le paysage colonial a été construit. En mettant de l’avant les ontologies et la poésie anichinabées, nous pouvons cartographier la réparation et la guérison sociale. Alors que nous faisons face à l’extinction ou l’évolution, il est important d’étudier les langues et les philosophies autochtones alors que nous cherchons des moyens de survivre.","PeriodicalId":42574,"journal":{"name":"URBAN HISTORY REVIEW-REVUE D HISTOIRE URBAINE","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.5000,"publicationDate":"2021-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"URBAN HISTORY REVIEW-REVUE D HISTOIRE URBAINE","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3138/UHR.48.2.02","RegionNum":4,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q1","JCRName":"HISTORY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
ABSTRACT:This article focuses on the loss of identity through cartographic colonization. From an Anishinaabe perspective, many of the most diverse urban centers in the Great Lakes region of North America are currently located in bays, along shorelines or at the confluence of lakes and rivers. Over time these places have changed, yet many of them have remained for centuries. Identifying some of the oldest cities before and after colonization, a period known as the time of disruption, reveals a spectrum of ideas related to the experience of loss, which in Anishinaabemowin is wanitoon, and the act of reclaiming and remembering, which is mikan. Using multiple languages and genres, offering definitions, descriptions and several poems originally composed in Anishinaabemowin and translated into English, this article asks questions about history through the lens of other languages and cultures. This methodology challenges us to see how cities are shaped by relations with the human and other-than-human world and demonstrates how cities are interconnected points. By revealing the names lying underneath colonial-era maps, we are reminded of the connections that shaped Indigenous ancestral practices, contemporary realities, and future possibilities for reconciliation. Anishinaabemowin is used as a means of historiography to trace the genealogy of urban centers and reveal the process by which the colonial landscape was constructed. By foregrounding Anishinaabe ontologies and poetics we can map reparation and social healing. As we are faced with extinction or evolution it is important to study Indigenous languages and philosophies as we seek ways to survive.RÉSUMÉ:Cet article met l’accent sur la perte d’identité par l’entremise de la colonisation cartographique. D’un point de vue anichinabé, un grand nombre des centres urbains les plus diversifiés de la région des Grands Lacs d’Amérique du Nord se trouvent actuellement dans des baies, le long de rives ou à la confluence de lacs et de rivières. Avec le temps, ces endroits ont changé, mais nombre d’entre eux perdurent depuis des siècles. L’identification de quelques-unes des plus vieilles villes datant d’avant et d’après la colonisation, une période connue comme étant une période de perturbation, dévoile plusieurs idées reliées à l’expérience de perte, qui, en langue anichinabée, est wanitoon, et à l’acte de reprendre possession et de se souvenir, qui est mikan. À l’aide de multiples langues et genres, lesquels offrent des définitions, des descriptions et plusieurs poèmes originalement composés en langue anichinabée et traduits vers l’anglais, cet article pose des questions au sujet de l’histoire vue par d’autres langues et cultures. Cette méthodologie nous met au défi de voir comment les villes sont façonnées par les relations avec le monde humain et autre qu’humain et démontre comment les villes sont des points interconnectés. En dévoilant les noms se trouvant sous les cartes de l’époque coloniale, nous nous rappelons des connexions qui ont façonné les pratiques autoch-tones ancestrales, les réalités contemporaines et les possibilités de réconciliation futures. La langue anichinabée est utilisée comme moyen historiographique pour retrouver la généalogie des centres urbains et dévoiler le processus par lequel le paysage colonial a été construit. En mettant de l’avant les ontologies et la poésie anichinabées, nous pouvons cartographier la réparation et la guérison sociale. Alors que nous faisons face à l’extinction ou l’évolution, il est important d’étudier les langues et les philosophies autochtones alors que nous cherchons des moyens de survivre.