{"title":"L’imprimerie en réseau : la construction de l’édition comme marché économique et culturel (Venise, 1469-1500)","authors":"Catherine Kikuchi","doi":"10.4000/TEMPORALITES.4371","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"On applique ici la methode de l’analyse de reseau pour comprendre les temporalites de la construction de l’imprimerie, comme activite economique associant des hommes de lettres et des acteurs economiques. A partir des informations contenues dans l’Incunabula Short Title Catalogue, deux types de reseaux sont construits pour les editions imprimees a Venise entre 1469 et 1500. Le premier permet d’observer le vivier des noms d’auteurs presents dans les editions. Le second permet d’aller plus loin dans les notions de centralite et d’autorite dans le reseau. Les presses venitiennes se sont construites par l’utilisation reciproque des ateliers et des grands noms lettres, dont le prestige legitimait les grandes entreprises typographiques. Avec le developpement de l’imprimerie, les noms d’auteurs contemporains se font plus nombreux. Pour l’ensemble des lettres impliques dans l’imprimerie, cela se traduit par un rapport de force en leur defaveur. Les imprimeurs organisent eux-memes leurs collaborations en choisissant dans un vivier qui ne fait que s’accroitre. Le prestige des auteurs est plus diffus et se nourrit de l’association de plusieurs noms dans une edition. Mais certains ont su particulierement bien en jouer, comme le montre l’exemple d’Antonio Mancinelli. Ces reseaux editoriaux, analyses dans leur epaisseur chronologique, permettent ainsi de redonner une vraie dimension temporelle a la construction d’une nouvelle industrie culturelle.","PeriodicalId":30122,"journal":{"name":"Temporalites","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2018-06-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Temporalites","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/TEMPORALITES.4371","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
On applique ici la methode de l’analyse de reseau pour comprendre les temporalites de la construction de l’imprimerie, comme activite economique associant des hommes de lettres et des acteurs economiques. A partir des informations contenues dans l’Incunabula Short Title Catalogue, deux types de reseaux sont construits pour les editions imprimees a Venise entre 1469 et 1500. Le premier permet d’observer le vivier des noms d’auteurs presents dans les editions. Le second permet d’aller plus loin dans les notions de centralite et d’autorite dans le reseau. Les presses venitiennes se sont construites par l’utilisation reciproque des ateliers et des grands noms lettres, dont le prestige legitimait les grandes entreprises typographiques. Avec le developpement de l’imprimerie, les noms d’auteurs contemporains se font plus nombreux. Pour l’ensemble des lettres impliques dans l’imprimerie, cela se traduit par un rapport de force en leur defaveur. Les imprimeurs organisent eux-memes leurs collaborations en choisissant dans un vivier qui ne fait que s’accroitre. Le prestige des auteurs est plus diffus et se nourrit de l’association de plusieurs noms dans une edition. Mais certains ont su particulierement bien en jouer, comme le montre l’exemple d’Antonio Mancinelli. Ces reseaux editoriaux, analyses dans leur epaisseur chronologique, permettent ainsi de redonner une vraie dimension temporelle a la construction d’une nouvelle industrie culturelle.