R v JA

IF 0.1 Q4 LAW
Jennifer Koshan
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Abstract

Abstract:Dans ce jugement du Tribunal des femmes du Canada, on se demande si des personnes peuvent consentir à l'avance à des actes sexuels commis alors qu'elles sont endormies ou inconscientes. La décision de la Cour suprême du Canada dans l'arrêt R c JA a généré des critiques et des débats chez les féministes et les chercheurs en droit et en sexualité qui opposaient l'égalité des femmes et leur sécurité à leur autonomie sexuelle. Dans le jugement du Tribunal des femmes du Canada, on regarde s'il est possible d'adopter une approche qui permettrait de donner son consentement à l'avance tout en protégeant ces multiples intérêts, ou du moins en les équilibrant. Je me concentre particulièrement sur le contexte de violence sexuelle entre conjoints, où les tribunaux ont souvent interprété les dispositions sur l'agression sexuelle du Code criminel au détriment de l'intégrité sexuelle des femmes et de leur égalité, domaines où pourtant les arguments sur l'autonomie sexuelle ont aussi prédominé. En proposant une approche de la criminalité fondée sur les préjudices et qui tient compte de l'autonomie sexuelle aussi bien négative que positive, je conclus que le consentement à l'avance ne devrait pas être considéré comme valide sans que l'on mette en place certaines garanties juridiques. Le jugement, publié pour la première fois en 2016, est accompagné d'un postscriptum où je réfléchis sur le cas à partir du point de vue fictif d'un juge à la retraite.Abstract:This Women's Court of Canada judgment considers the issue of whether parties can consent in advance to sexual activity that will occur while they are asleep or unconscious. The Supreme Court of Canada's 2011 ruling in R v JA generated critique and debate among feminist and law and sexuality scholars that pitted women's equality and security interests against their affirmative sexual autonomy. The Women's Court judgment analyzes whether it is possible to adopt an approach to advance consent that protects or at least balances all of these interests. My particular focus is the spousal sexual violence context, where courts have often interpreted the sexual assault provisions of the Criminal Code to the detriment of women's sexual integrity and equality, yet where arguments about affirmative sexual autonomy have also predominated. Taking a harm-based approach to criminality that considers both negative and positive sexual autonomy, I conclude that advance consent should not be considered valid without certain legal safeguards being put into place. The judgment, which was originally published in 2016, is accompanied by a postscript where I reflect on the case from the fictional standpoint of a retired judge.
R v JA
摘要:加拿大妇女法庭的这项判决提出了一个问题,即人们是否可以事先同意在睡眠或无意识状态下发生性行为。加拿大最高法院在R v JA案中的裁决引发了女权主义者、法律和性研究人员的批评和辩论,他们反对女性的平等和安全与她们的性自主权。在加拿大妇女法庭的判决中,正在考虑是否有可能采取一种方法,在保护或至少平衡这些多重利益的同时,给予事先同意。我特别关注配偶之间的性暴力,在这种情况下,法院经常以牺牲妇女的性完整和平等为代价来解释《刑法》中的性侵犯条款,但在这些领域,关于性自主的争论也占主导地位。我提出了一种以偏见为基础的犯罪方法,这种方法既考虑了消极的性自主,也考虑了积极的性自主,我的结论是,在没有某些法律保障的情况下,事先同意不应被视为有效。该判决于2016年首次公布,并附有一份后记,在后记中,我从一位退休法官的虚构视角来反思这个案件。摘要:加拿大妇女法院的判决考虑的问题是,当事人是否事先同意在睡梦或无意识状态下进行的性活动。加拿大最高法院2011年对R v案的裁决在女权主义者、法律和性学者中引发了批评和辩论,他们指责女性的平等和安全利益与她们肯定的性自主权相抵触。妇女法院的判决分析了是否有可能采取一种办法,提前同意保护或至少平衡所有这些利益。我特别关注的是配偶性暴力的背景,法院经常将《刑法》中的性侵犯条款解释为损害妇女的性完整性和平等,但关于肯定性自主的争论也占主导地位。我以一种既考虑消极性自主又考虑积极性自主的基于伤害的犯罪方法,得出结论认为,在没有某些法律保障措施的情况下,不应认为事先同意是有效的。The学上一个判决,生在postscript, 2016的同案犯is by a或者reflect on The block I from The fictional角度of a judge me suis)。
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