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Abstract
Depuis dix ans, les Memory Studies se sont constituées comme un champ multidisciplinaire principalement implanté dans le monde anglo-saxon et dans de nombreux pays européens. L’objectif de cet article sera de montrer en quoi l’intermédialité peut être envisagée comme un opérateur de champ capable de mieux dessiner les articulations qui composent le paysage actuel des Memory Studies. Dans un premier temps, nous montrerons que le recours à la méthode intermédiale permet de distinguer ce qui sépare les Memory Studies des études de mémoire en France. Alors que les premières utilisent la théorie intermédiale pour soutenir une approche centrifuge de la mémoire, attentive aux dynamiques de transfert et de déplacement, les secondes privilégient, dans leur approche des productions médiatiques, une conception des phénomènes mémoriels plus statique, patrimoniale et davantage centrée sur le territoire. Dans un deuxième temps, nous envisagerons les différentes conceptions de l’intermédialité qui se croisent au sein même des Memory Studies. Malgré les références nombreuses à Bolter et Grusin, les Memory Studies semblent souffrir d’une certaine sous-théorisation concernant l’intermédialité. Les médias occupent dès lors une place paradoxale au sein du champ, puisqu’ils sont à la fois au centre de l’échiquier mémoriel, mais, en même temps, relativement peu travaillés en tant que tels.