{"title":"Indigenous social justice movements and the anti-modern: Theresa Spence, the De Beers Victor Mine, and the Indigenous body","authors":"M. Fortin","doi":"10.3828/bjcs.2022.3","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract:This article looks at the events surrounding Theresa Spence's hunger strike in 2012 in order to explore the ideological and epistemological impacts of Indigenous bodies as they are situated within both mediated and real colonial spaces. In considering the violent reactions to Indigenous social justice movements by settler Canadians, I argue that Indigenous peoples in Canada are at the forefront of radical change in Canadian politics, but that due to the legacy of colonial erasure, anthropological discourse, and media representations, Indigenous activists also risk great physical and psychological harm in placing their bodies at the forefront of environmental, social, and political movements to decolonise Turtle Island. Theresa Spence's experience offers a window into the roots of both historical and contemporary practices of colonisation, and the ways in which the colonial narrative has shifted towards paternalistic, neoliberal, and capitalist discourses of care. Considering the connection between Spence and the Victor diamond mine, this article considers the implications of settler discourse on neocolonialism in Canada and the need to alter systemic racist structures in order to decolonise the nation.Abstract:Cet article examine les événements entourant la grève de faim de Theresa Spence en 2012 afin d'explorer les impacts idéologiques et épistémologiques des corps autochtones tels qu'ils sont situés dans des espaces coloniaux médiatisés et réels. En considérant les réactions violentes aux mouvements autochtones de justice sociale par les colons canadiens, je soutiens que les peuples autochtones au Canada sont à l'avant-garde du changement radical dans la politique canadienne. Cependant, en raison de l'héritage de l'effacement colonial, du discours anthropologique et des représentations médiatiques, les peuples autochtones militants risquent également de grands dommages physiques et psychologiques en plaçant leur corps au premier plan des mouvements environnementaux, sociaux et politiques pour décoloniser l'île de la Tortue. L'expérience de Theresa Spence offre une perspective sur les origines des pratiques historiques et contemporaines de la colonisation, et sur la manière dont le récit colonial s'est déplacé vers des discours paternalistes, néolibéraux et capitalistes du 'care'. Considérant le lien entre Spence et la mine de diamants Victor, cet article examine les implications du discours des colons sur le néocolonialisme au Canada et la nécessité de modifier les structures racistes systémiques afin de décoloniser la nation.","PeriodicalId":0,"journal":{"name":"","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3828/bjcs.2022.3","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Abstract:This article looks at the events surrounding Theresa Spence's hunger strike in 2012 in order to explore the ideological and epistemological impacts of Indigenous bodies as they are situated within both mediated and real colonial spaces. In considering the violent reactions to Indigenous social justice movements by settler Canadians, I argue that Indigenous peoples in Canada are at the forefront of radical change in Canadian politics, but that due to the legacy of colonial erasure, anthropological discourse, and media representations, Indigenous activists also risk great physical and psychological harm in placing their bodies at the forefront of environmental, social, and political movements to decolonise Turtle Island. Theresa Spence's experience offers a window into the roots of both historical and contemporary practices of colonisation, and the ways in which the colonial narrative has shifted towards paternalistic, neoliberal, and capitalist discourses of care. Considering the connection between Spence and the Victor diamond mine, this article considers the implications of settler discourse on neocolonialism in Canada and the need to alter systemic racist structures in order to decolonise the nation.Abstract:Cet article examine les événements entourant la grève de faim de Theresa Spence en 2012 afin d'explorer les impacts idéologiques et épistémologiques des corps autochtones tels qu'ils sont situés dans des espaces coloniaux médiatisés et réels. En considérant les réactions violentes aux mouvements autochtones de justice sociale par les colons canadiens, je soutiens que les peuples autochtones au Canada sont à l'avant-garde du changement radical dans la politique canadienne. Cependant, en raison de l'héritage de l'effacement colonial, du discours anthropologique et des représentations médiatiques, les peuples autochtones militants risquent également de grands dommages physiques et psychologiques en plaçant leur corps au premier plan des mouvements environnementaux, sociaux et politiques pour décoloniser l'île de la Tortue. L'expérience de Theresa Spence offre une perspective sur les origines des pratiques historiques et contemporaines de la colonisation, et sur la manière dont le récit colonial s'est déplacé vers des discours paternalistes, néolibéraux et capitalistes du 'care'. Considérant le lien entre Spence et la mine de diamants Victor, cet article examine les implications du discours des colons sur le néocolonialisme au Canada et la nécessité de modifier les structures racistes systémiques afin de décoloniser la nation.