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Abstract
Résumé:Le film Crash (Collision) de Paul Haggis (2004) emploie la fluidité des rôles de genre pour illustrer des cas d'iniquité raciale et les réactions qu'ils suscitent. L'auteure démontre de quelles façons le film joue avec l'idée que se fait Frantz Fanon du regard raciste comme forme de castration métaphorique—le remplacement systématique de la puissance sexuelle masculine par une objectification et une soumission forcées. Dans l'esprit des travaux de Fanon, Daniel Kim déclare que le regard homosocial du mâle blanc « force les hommes de couleur à féminiser leur position », affirmant la supériorité raciale à travers le langage de la domination sexuelle. Dans Crash, Christine (Thandie Newton) et Cameron (Terrence Howard) Thayer sont tous les deux privés de leur identité sexuelle à titre de gens de couleur. Bien que cette castration métaphorique ne soit pas nécessairement permanente, elle met en relief le lien inéluctable entre race et genre et les pairages qui tendent à dicter la domination et la soumission.Abstract:Paul Haggis's Crash (2004) employs the fluidity of gender roles to demonstrate and respond to instances of social inequity committed on the basis of race. This paper demonstrates the ways in which the film engages with Frantz Fanon's idea of the racist gaze as a form of figurative castration—as the systematic replacement of masculine sexual power with forced objectification and submission. Informed by Fanon's work, Daniel Kim states that the white male homosocial gaze "forces men of color to adopt a feminized position," asserting ideas of racial superiority through the language of sexual dominance. In the film, Christine (Thandie Newton) and Cameron (Terrence Howard) Thayer both experience the racist cutting off of their sexual identity as people of colour. While this figurative castration is not necessarily permanent, it emphasizes the unavoidable link between race and gender and the binaries that tend to dictate dominance and submission.