C. Detruit, S. Tomanová, D. Rebière, O. Mercier, G. Olivier, P. Sagnes
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Abstract
De nombreux obstacles fragmentent les milieux aquatiques et affectent la libre circulation des espèces, notamment des poissons. C’est le cas des ouvrages hydrauliques (OH), aménagés sur les cours d’eau traversant les infrastructures de transports, qui peuvent constituer un point de blocage si l’on n’adapte pas les conditions hydrauliques dans l’ouvrage aux capacités de nage des espèces cibles. Très peu de dispositifs de franchissement piscicoles mis en place dans les OH ont fait l’objet de retours d’expérience permettant de valider leurs critères de dimensionnement ou de les ajuster. Dans cet objectif, la franchissabilité à la montaison par la truite fario (Salmo trutta fario) d’un OH équipé de barrettes échancrées a été étudiée à l’aide de la technologie RFID durant deux années. Trois antennes de détection ont été installées : dans le cours d’eau à l’approche de l’OH, à l’entrée et à la sortie. Au total 358 truites fario (tailles comprises entre 82 et 255 mm) ont été capturées (137 individus en aval, 221 en amont de l’ouvrage), marquées par PIT-tags et lâchées en aval de l’ouvrage. Les individus capturés à l’amont de l’ouvrage ont été transloqués à l’aval une fois marqués, afin d’augmenter la proportion d’individus marqués voulant franchir l’ouvrage. L’efficacité globale du dispositif de franchissement a été évaluée à 87 % et diffère peu selon la provenance des poissons. Selon leur origine, les poissons n’ont pas affiché les mêmes périodes de migration ni la même durée de franchissement de l’ouvrage. L’obscurité à l’intérieur de l’ouvrage et les contrastes de luminosité à son entrée et à sa sortie ne semblent pas gêner les déplacements des poissons, majoritaires en journée.