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Abstract
Bien avant le tournant transnational dans les études migratoires et religieuses, les pratiques spirituelles se sont toujours diffusées du fait de la circulation des personnes et des objets, mais aussi des musiques qui accompagnent les rituels. La musique a en effet, au cours de l’histoire, joué un rôle central dans la diffusion et l’implantation locale des « religions universelles », telles que l’islam ou le christianisme. Mais elle a aussi contribué à la migration des « religions ethniques », comme les religions d’inspiration africaine dans les Amériques (candomblé, batuque et umbanda brésiliens ou vodou haïtien, entre autres). Issues des premières phases de globalisation culturelle, entraînées par la colonisation, ces religions sont le produit des rencontres entre différentes cultures, dans un univers – l’univers afro-américain – qui, depuis le début, s’est structuré selon une logique « transnationale », et pas simplement par le déplacement forcé des esclaves africains (Capone 2004 : 14-16). Si les interprétations classiques opposent les religions « universelles » à vocation transnationale aux religions du lignage ou « ethniques », dont l’ancrage territorial serait primordial, nous sommes aujourd’hui confrontés à des flux transnationaux 1 A l’écoute des transnationalisations religieuses https://journals.openedition.org/civilisations/4721