L. Ledieu, R. Tramoy, D. Mabilais, S. Ricordel, B. Tassin, J. Gasperi
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Abstract
La quantification des flux de macroplastiques transférés par les fleuves fait l’objet de plus en plus d’études scientifiques, mais une meilleure appréciation de ces flux nécessite une compréhension fine de la dynamique de transfert de ces déchets en milieu estuarien, interface entre le milieu continental et le milieu océanique. À l’image de ce qui a été réalisé sur la Seine dans le cadre du projet Macro-Plast, cette étude cherche à caractériser la trajectoire des déchets plastiques en estuaire de Loire. Dans ce but, des bouteilles plastiques de flottabilités différentes ont été équipées de balises GPS et lâchées à différents niveaux de l’estuaire entre janvier 2020 et juillet 2021. 35 trajectoires d’un maximum de deux mois ont été enregistrées. Celles-ci présentent une forte variabilité spatiotemporelle avec des distances totales parcourues comprises entre 100 m et 103,6 km. Les distances parcourues en estuaire de Loire sont toutefois plus faibles que celles mesurées en Seine. En effet, la morphologie particulière de l’estuaire de Loire (berges à pentes faibles, zones submersibles, roselières) donne lieu à des échouages rapides et une remobilisation difficile des macroplastiques. La flottabilité joue un rôle important dans la dynamique de transfert des macroplastiques, mais leurs trajectoires animées par des allers-retours et des phénomènes d’échouage/remobilisation démontrent qu’elles sont également influencées par d’autres facteurs environnementaux dont la marée. Cette dynamique complexe et le fait que comme en estuaire de Seine, aucune bouteille n’a atteint le milieu océanique, questionne l’évaluation des flux réels de macroplastiques transférés des milieux continentaux vers les océans par des méthodes simplement statistiques.