{"title":"Jadwiga Folliot ou la diffusion d’une pratique semi-professionnelle dans le hand-ball français amateur de la fin des années 1970","authors":"Lise Cardin, D. Bolz, Jean-Philippe Saint-Martin","doi":"10.1123/shr.2019-0016","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"« Quand je suis arrivée en France, […] tout ça, au fait, que j’avais vu, j’ai vécu en Pologne, j’ai transmis en France » (Folliot, 22 avril 2017). Cette notion de transmission semble importante pour Jadwiga Folliot, elle-même, lorsqu’elle décrit son parcours handballistique. Elle apparaît même comme un devoir au regard de sa trajectoire de vie. Née en 1953 à Cracovie, en Pologne, Jadwiga Nowak fait partie des meilleures juniors polonaises avant d’intégrer à 33 reprises, l’équipe nationale. Lorsqu’elle arrive en France le 1er décembre 1974, en pleine Guerre froide, des différences majeures transparaissent dans l’organisation du handball, et plus généralement dans la gouvernance du sport, entre la France et la Pologne. A partir de témoignages, de coupures de presse mais également d’archives institutionnelles de la Fédération Française de Handball, nous avons identifié les différents rôles assumés par Jadwiga Folliot dans le développement du handball au sein de l’Association Sportive de Mantes la Jolie, puis du département des Yvelines et plus largement au niveau de l’équipe de France qu’elle va intégrer en décembre 1975.Si elle ne peut importer le système sportif professionnel polonais en France, pays dans lequel le handball est encore amateur, il semble qu’elle ait réussi à importer certains aspects qui ont ensuite permis de hausser le niveau technique non seulement de son équipe de club, l’AS Mantaise, mais aussi et surtout de l’équipe de France féminine de handball.","PeriodicalId":42546,"journal":{"name":"Sport History Review","volume":"-1 1","pages":"1-20"},"PeriodicalIF":0.4000,"publicationDate":"2020-12-03","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Sport History Review","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1123/shr.2019-0016","RegionNum":4,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q1","JCRName":"HISTORY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
« Quand je suis arrivée en France, […] tout ça, au fait, que j’avais vu, j’ai vécu en Pologne, j’ai transmis en France » (Folliot, 22 avril 2017). Cette notion de transmission semble importante pour Jadwiga Folliot, elle-même, lorsqu’elle décrit son parcours handballistique. Elle apparaît même comme un devoir au regard de sa trajectoire de vie. Née en 1953 à Cracovie, en Pologne, Jadwiga Nowak fait partie des meilleures juniors polonaises avant d’intégrer à 33 reprises, l’équipe nationale. Lorsqu’elle arrive en France le 1er décembre 1974, en pleine Guerre froide, des différences majeures transparaissent dans l’organisation du handball, et plus généralement dans la gouvernance du sport, entre la France et la Pologne. A partir de témoignages, de coupures de presse mais également d’archives institutionnelles de la Fédération Française de Handball, nous avons identifié les différents rôles assumés par Jadwiga Folliot dans le développement du handball au sein de l’Association Sportive de Mantes la Jolie, puis du département des Yvelines et plus largement au niveau de l’équipe de France qu’elle va intégrer en décembre 1975.Si elle ne peut importer le système sportif professionnel polonais en France, pays dans lequel le handball est encore amateur, il semble qu’elle ait réussi à importer certains aspects qui ont ensuite permis de hausser le niveau technique non seulement de son équipe de club, l’AS Mantaise, mais aussi et surtout de l’équipe de France féminine de handball.