Fixation de l’arthrodèse métatarsophalangienne du premier rayon à l’aide d’une agrafe à mémoire de forme : résultats et complications à propos d’une série continue de 45 pieds opérés
{"title":"Fixation de l’arthrodèse métatarsophalangienne du premier rayon à l’aide d’une agrafe à mémoire de forme : résultats et complications à propos d’une série continue de 45 pieds opérés","authors":"É. Hammel, M. Younan, Y. Meriane, M. Diallo","doi":"10.3166/MCP-2019-0027","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’arthrodèse de l’articulation métatarsophalangienne du premier rayon (MTP1) est une solution éprouvée en cas d’altération importante de la MTP1. Différentes techniques sont utilisées. L’objectif de cette étude prospective était d’évaluer les résultats d’une ostéosynthèse fondée sur le recours à une agrafe à mémoire, associée à un dispositif oblique de type vissage ou broche. Quarante-cinq pieds ont été opérés pendant 48 mois. Le matériel utilisé était une agrafe en alliage titane-nickel et une vis de Scarf ou bien une broche. La décharge postopératoire d’avant-pied était de 45 jours. L’étude du score moyen AOFAS a retrouvé un bon résultat sans aucun cas de douleur MPT1 ni de mobilité résiduelle. La fusion radiologique complète a été retrouvée dans 95,5 % des cas, il y a eu deux cas (4,5 %) de pseudarthroses serrées, indolores sans réintervention. Le choix d’utiliser des agrafes à mémoire de forme pour cette arthrodèse repose sur trois raisons : le faible encombrement du matériel, la facilité de pose et surtout la mise en compression du site par l’effet de la mémoire de forme. Le choix de mettre l’agrafe en position dorsale repose sur deux raisons : la résistance maximale de l’agrafe dans le plan défini par ses deux pattes et les contraintes maximales s’exerçant sur la MTP1 dans le plan de la flexion–extension, l’arthrodèse fixée en extension MTP1 met l’agrafe qui est en position dorsale et en zone concave à distance des tendons et plan cutané. Les séries les plus récentes de la littérature montrent des taux de fusion qui sont très proches quel que soit le mode d’ostéosynthèse (90 à 96 %). L’arthrodèse pour hallux valgus majeur a le taux de pseudarthrose le plus élevé, à 14,3 %. L’arthrodèse fusionne mieux en cas de polyarthrite rhumatoïde qu’en cas d’arthrose simple et mieux en cas d’arthrose qu’en cas de reprise. Dans une méta-analyse de 2 656 cas d’arthrodèses MTP1, toutes étiologies confondues, le taux de pseudarthrose global était de 5,4 %. L’arthrodèse MTP1 avec utilisation systématique d’une agrafe à mémoire de forme donne des résultats aussi bons que ceux des autres techniques publiées. L’utilisation d’une seule agrafe, contre deux pour les autres séries publiées, ne change pas les résultats sur la fusion de l’arthrodèse.","PeriodicalId":49843,"journal":{"name":"Medecine et Chirurgie Du Pied","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Medecine et Chirurgie Du Pied","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3166/MCP-2019-0027","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
L’arthrodèse de l’articulation métatarsophalangienne du premier rayon (MTP1) est une solution éprouvée en cas d’altération importante de la MTP1. Différentes techniques sont utilisées. L’objectif de cette étude prospective était d’évaluer les résultats d’une ostéosynthèse fondée sur le recours à une agrafe à mémoire, associée à un dispositif oblique de type vissage ou broche. Quarante-cinq pieds ont été opérés pendant 48 mois. Le matériel utilisé était une agrafe en alliage titane-nickel et une vis de Scarf ou bien une broche. La décharge postopératoire d’avant-pied était de 45 jours. L’étude du score moyen AOFAS a retrouvé un bon résultat sans aucun cas de douleur MPT1 ni de mobilité résiduelle. La fusion radiologique complète a été retrouvée dans 95,5 % des cas, il y a eu deux cas (4,5 %) de pseudarthroses serrées, indolores sans réintervention. Le choix d’utiliser des agrafes à mémoire de forme pour cette arthrodèse repose sur trois raisons : le faible encombrement du matériel, la facilité de pose et surtout la mise en compression du site par l’effet de la mémoire de forme. Le choix de mettre l’agrafe en position dorsale repose sur deux raisons : la résistance maximale de l’agrafe dans le plan défini par ses deux pattes et les contraintes maximales s’exerçant sur la MTP1 dans le plan de la flexion–extension, l’arthrodèse fixée en extension MTP1 met l’agrafe qui est en position dorsale et en zone concave à distance des tendons et plan cutané. Les séries les plus récentes de la littérature montrent des taux de fusion qui sont très proches quel que soit le mode d’ostéosynthèse (90 à 96 %). L’arthrodèse pour hallux valgus majeur a le taux de pseudarthrose le plus élevé, à 14,3 %. L’arthrodèse fusionne mieux en cas de polyarthrite rhumatoïde qu’en cas d’arthrose simple et mieux en cas d’arthrose qu’en cas de reprise. Dans une méta-analyse de 2 656 cas d’arthrodèses MTP1, toutes étiologies confondues, le taux de pseudarthrose global était de 5,4 %. L’arthrodèse MTP1 avec utilisation systématique d’une agrafe à mémoire de forme donne des résultats aussi bons que ceux des autres techniques publiées. L’utilisation d’une seule agrafe, contre deux pour les autres séries publiées, ne change pas les résultats sur la fusion de l’arthrodèse.
期刊介绍:
The journal Médecine et Chirurgie du Pied was founded in 1984 under the impetus of Dr Simon Braun, who was its editor-in-chief until 1997. It is the official organ of the French Society of Medicine and Surgery of the Foot. After 17 years it is entering upon a new existence with a change of publisher. The French Society of medicine and Surgery of the Foot was founded in 1969 by Professor Paul Galmiche. The multidisciplinary nature of this Society does not allow isolation within one own specialty, rather to share ideas in order to understand a pathology as complex as that of the foot. This journal is the organ of expression of all those interested in the food and its pathology, both in France and abroad.