J. Yang, A. Mouilleron, M. Monnot, C. Cordier, P. Moulin
{"title":"L’ultrafiltration pour assurer la biosécurité de la production piscicole : cas d’une nurserie d’esturgeons","authors":"J. Yang, A. Mouilleron, M. Monnot, C. Cordier, P. Moulin","doi":"10.36904/202212075","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’élevage d’esturgeon nécessite une attention particulière. Outre le fait que la durée d’élevage est relativement longue, le changement climatique a pour conséquence des températures de plus en plus élevées favorables à l’émergence d’agents pathogènes. Le contrôle de la qualité de l’eau d’élevage est important surtout les premières années de vie du poisson pour lutter contre un mimivirus (AcIV-E) et une mycobactérie (Mycobacterium liflandii). Les crises de mimivirus de l’esturgeon se déclenchent le plus souvent à la suite d’un stress lors de la première année de vie de l’esturgeon. Ces crises peuvent entraîner une mortalité importante (70 %) et celles-ci sont référencées uniquement dans les cas où la mortalité atteint 100 %. Mycobacterium liflandii affecte également mortellement les jeunes générations d’esturgeons sibériens (Acipenser baerii) principalement au cours de l’année N+1 avec des mortalités allant de 5 à 30 % lorsque la température des rivières dépasse 21 °C en période estivale. La rétention de ces micro-organismes pathogènes et de la flore totale par ultrafiltration a été évaluée à une échelle semi-industrielle. La première partie de cette étude concerne l’élimination spécifique des mimivirus, de la flore totale et des mycobactéries et la seconde partie vise à évaluer sur le long terme (cinq mois) les performances hydrauliques du procédé d’ultrafiltration. Bien que la température (21 °C maximum) n’ait pas été suffisante pour détecter la présence des mycobactéries, une bonne rétention des mimivirus (jusqu’à 4,7 log d’abattement) et de la flore totale a été observée tout au long de l’étude. Une qualité d’eau plus stable a été obtenue par ultrafiltration et confirme le grand potentiel de l’ultrafiltration pour la biosécurité de la production piscicole.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-01-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Techniques - Sciences - Methodes","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.36904/202212075","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Engineering","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
L’élevage d’esturgeon nécessite une attention particulière. Outre le fait que la durée d’élevage est relativement longue, le changement climatique a pour conséquence des températures de plus en plus élevées favorables à l’émergence d’agents pathogènes. Le contrôle de la qualité de l’eau d’élevage est important surtout les premières années de vie du poisson pour lutter contre un mimivirus (AcIV-E) et une mycobactérie (Mycobacterium liflandii). Les crises de mimivirus de l’esturgeon se déclenchent le plus souvent à la suite d’un stress lors de la première année de vie de l’esturgeon. Ces crises peuvent entraîner une mortalité importante (70 %) et celles-ci sont référencées uniquement dans les cas où la mortalité atteint 100 %. Mycobacterium liflandii affecte également mortellement les jeunes générations d’esturgeons sibériens (Acipenser baerii) principalement au cours de l’année N+1 avec des mortalités allant de 5 à 30 % lorsque la température des rivières dépasse 21 °C en période estivale. La rétention de ces micro-organismes pathogènes et de la flore totale par ultrafiltration a été évaluée à une échelle semi-industrielle. La première partie de cette étude concerne l’élimination spécifique des mimivirus, de la flore totale et des mycobactéries et la seconde partie vise à évaluer sur le long terme (cinq mois) les performances hydrauliques du procédé d’ultrafiltration. Bien que la température (21 °C maximum) n’ait pas été suffisante pour détecter la présence des mycobactéries, une bonne rétention des mimivirus (jusqu’à 4,7 log d’abattement) et de la flore totale a été observée tout au long de l’étude. Une qualité d’eau plus stable a été obtenue par ultrafiltration et confirme le grand potentiel de l’ultrafiltration pour la biosécurité de la production piscicole.