{"title":"‘The river’s mutterings’: Lyrical Discretion, Communal Utterances, and Poetry Beyond the Human in Alice Oswald’s","authors":"Bastien Goursaud","doi":"10.4000/EBC.6919","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le poeme Dart d’Alice Oswald est une exploration de la riviere eponyme dans le Devon. Le texte mele l’humain au non-humain pour creer ce que la preface decrit comme ‘un chant qui trace une ligne de la source a la mer’. Pourtant, dans le flux sonore du poeme, le lecteur perd souvent de vue toute origine ou toute source de la voix poetique, et malgre la reference evidente a la tradition romantique de la poesie de la nature, le sujet lyrique se caracterise par une discretion et un processus continu d’effacement qui laissent place aux ‘murmures de la riviere’. Mais le modele du marcheur-poete persiste et structure la geographie et la trajectoire du livre, ce qui cree donc une incertitude permanente quant a l’origine, humaine ou non-humaine, de cette parole. Cet article commence par lire Dart a la lueur de ce paradoxe apparent, avant de se concentrer sur la relation a la memoire et au mythe qui persiste dans un texte pourtant caracterise par le mouvement et l’instabilite. Il propose ensuite une comparaison entre le poeme et les recentes enquetes anthropologiques au-dela de l’humain, en particulier le travail fondateur d’Eduardo Kohn dans Comment pensent les forets (2013). Enfin, il suggere que l’interet d’Oswald pour la discretion du sujet lyrique au profit de voix collectives ou communautaires, peut etre comprise en lien avec une conception du poeme comme evenement ancre dans un lieu.","PeriodicalId":53368,"journal":{"name":"Etudes Britanniques Contemporaines","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-05-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Etudes Britanniques Contemporaines","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/EBC.6919","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
引用次数: 1
Abstract
Le poeme Dart d’Alice Oswald est une exploration de la riviere eponyme dans le Devon. Le texte mele l’humain au non-humain pour creer ce que la preface decrit comme ‘un chant qui trace une ligne de la source a la mer’. Pourtant, dans le flux sonore du poeme, le lecteur perd souvent de vue toute origine ou toute source de la voix poetique, et malgre la reference evidente a la tradition romantique de la poesie de la nature, le sujet lyrique se caracterise par une discretion et un processus continu d’effacement qui laissent place aux ‘murmures de la riviere’. Mais le modele du marcheur-poete persiste et structure la geographie et la trajectoire du livre, ce qui cree donc une incertitude permanente quant a l’origine, humaine ou non-humaine, de cette parole. Cet article commence par lire Dart a la lueur de ce paradoxe apparent, avant de se concentrer sur la relation a la memoire et au mythe qui persiste dans un texte pourtant caracterise par le mouvement et l’instabilite. Il propose ensuite une comparaison entre le poeme et les recentes enquetes anthropologiques au-dela de l’humain, en particulier le travail fondateur d’Eduardo Kohn dans Comment pensent les forets (2013). Enfin, il suggere que l’interet d’Oswald pour la discretion du sujet lyrique au profit de voix collectives ou communautaires, peut etre comprise en lien avec une conception du poeme comme evenement ancre dans un lieu.