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Abstract
Publie en 1977, le texte de Joan Kelly « Did women have a Renaissance ? » proposait non seulement d’integrer les femmes au recit historique a partir d’une relecture de sources historiques bien connues mais aussi de revoir le decoupage canonique entre un Moyen Âge obscur et une lumineuse Renaissance. En s’appuyant sur un corpus d’œuvres appartenant a la litterature courtoise et aux traites de cour du xvie siecle, l’auteure avancait la these que la femme de cour de la Renaissance avait perdu du pouvoir et de l’autonomie par rapport a la dame du Moyen Âge. Le texte tire sa force et son charme du fait qu’il revisite les mythes de la periodisation a l’aune de l’histoire des femmes. Mais son approche foisonnante peche aussi par son manque de rigueur et ses approximations. La remise en cause des theses de Joan Kelly dans les decennies qui ont suivi ont donne lieu a de riches debats historiographiques.