{"title":"Interrompre le temps, inventer le divorce en révolution","authors":"Déborah Cohen, C. Noûs","doi":"10.4000/TEMPORALITES.7871","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"A l’aube de la Revolution francaise, alors que l’idee de sphere domestique et intime n’est pas finalisee, la famille est encore pensee comme une societe politique : en consequence, les bouleversements ouverts dans la sphere publique s’appliquent egalement a la sphere familiale. C’est le cas de la pensee de ces interruptions temporelles que sont la revolution comme rupture du contrat politique et le divorce comme rupture du contrat familial. L’article montre qu’une revolution soucieuse de stabilite a cherche, entre 1789 et 1794, a instaurer et a justifier la possibilite de ces ruptures dans des contrats qui ne peuvent desormais plus tenir que sur le consentement renouvele d’individus libres, mais s’est egalement montree soucieuse d’en legiferer le cours et d’en limiter les possibles. En marge de ces processus ou le temps de la rupture est controle et limite par la loi, on trouve quelques individus et penseurs qui, dans un tout autre rapport au temps, se montrent soucieux d’en faire l’occasion d’une ouverture permanente des possibles.","PeriodicalId":30122,"journal":{"name":"Temporalites","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2020-12-31","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Temporalites","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/TEMPORALITES.7871","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
A l’aube de la Revolution francaise, alors que l’idee de sphere domestique et intime n’est pas finalisee, la famille est encore pensee comme une societe politique : en consequence, les bouleversements ouverts dans la sphere publique s’appliquent egalement a la sphere familiale. C’est le cas de la pensee de ces interruptions temporelles que sont la revolution comme rupture du contrat politique et le divorce comme rupture du contrat familial. L’article montre qu’une revolution soucieuse de stabilite a cherche, entre 1789 et 1794, a instaurer et a justifier la possibilite de ces ruptures dans des contrats qui ne peuvent desormais plus tenir que sur le consentement renouvele d’individus libres, mais s’est egalement montree soucieuse d’en legiferer le cours et d’en limiter les possibles. En marge de ces processus ou le temps de la rupture est controle et limite par la loi, on trouve quelques individus et penseurs qui, dans un tout autre rapport au temps, se montrent soucieux d’en faire l’occasion d’une ouverture permanente des possibles.