{"title":"\"It's Over\": Reflexivity in Don Mckellar's Last Night","authors":"Allan Weiss, Nicole Black","doi":"10.3138/CJFS.26.2.2017-0006","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Résumé:Le film Last Night (Minuit) du cinéaste canadien Don McKellar est une œuvre de science fiction apocalyptique dont la création répond à un afflux de films-catastrophes hollywoodiens à grand déploiement comme Independence Day (Le jour de l'indépendance). McKellar n'explique jamais le pourquoi ou le comment de la disparition du monde ; il s'intéresse plutôt à la façon dont les gens font face à la situation dans le quotidien, à leur propre manière, en se livrant à leurs rituels personnels dans l'appréhension d'un anéantissement imminent. En se concentrant sur l'individuel et le contingent, et en rejetant toute forme de grand récit apocalyptique, le film propose une apocalypse postmoderne. L'une des principales techniques postmodernes qui y sont employées est la réflexivité ; les références au caractère du film à titre de film sont omniprésentes dans Last Night, bien que les allusions soient relativement subtiles. Une étude atentive de la distribution, du dialogue et de l'imagerie du film révèle que ce avec quoi les personnages sont forcés de composer n'est pas une apocalypse naturelle, surnaturelle ou d'origine humaine, mais une apocalypse textuelle. En d'autres termes, l'unique issue certaine et définissable qui menace les personnages est celle de la fin du film lui-même.Abstract:Canadian filmmaker Don McKellar's Last Night is an apocalyptic SF film created as a response to a spate of Hollywood blockbuster disaster films like Independence Day. McKellar never explains why or how the world is ending; instead, he is interested in how everyday individuals cope in their own ways, engaging in their own private rituals, with an impending annihilation. In its focus on the individual and the contingent, and its rejection of any grand apocalyptic narratives, the film presents a postmodern apocalypse. One of its major postmodern techniques is reflexivity; references to the film's status as a film permeate Last Night, although in relatively subtle ways. A close study of the film's casting, dialogue, and imagery reveals that what the characters are forced to come to terms with is not a natural, supernatural, or manmade apocalypse, but a textual one. That is, the only certain and definable end the characters face is the end of the film itself.","PeriodicalId":0,"journal":{"name":"","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2017-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3138/CJFS.26.2.2017-0006","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Résumé:Le film Last Night (Minuit) du cinéaste canadien Don McKellar est une œuvre de science fiction apocalyptique dont la création répond à un afflux de films-catastrophes hollywoodiens à grand déploiement comme Independence Day (Le jour de l'indépendance). McKellar n'explique jamais le pourquoi ou le comment de la disparition du monde ; il s'intéresse plutôt à la façon dont les gens font face à la situation dans le quotidien, à leur propre manière, en se livrant à leurs rituels personnels dans l'appréhension d'un anéantissement imminent. En se concentrant sur l'individuel et le contingent, et en rejetant toute forme de grand récit apocalyptique, le film propose une apocalypse postmoderne. L'une des principales techniques postmodernes qui y sont employées est la réflexivité ; les références au caractère du film à titre de film sont omniprésentes dans Last Night, bien que les allusions soient relativement subtiles. Une étude atentive de la distribution, du dialogue et de l'imagerie du film révèle que ce avec quoi les personnages sont forcés de composer n'est pas une apocalypse naturelle, surnaturelle ou d'origine humaine, mais une apocalypse textuelle. En d'autres termes, l'unique issue certaine et définissable qui menace les personnages est celle de la fin du film lui-même.Abstract:Canadian filmmaker Don McKellar's Last Night is an apocalyptic SF film created as a response to a spate of Hollywood blockbuster disaster films like Independence Day. McKellar never explains why or how the world is ending; instead, he is interested in how everyday individuals cope in their own ways, engaging in their own private rituals, with an impending annihilation. In its focus on the individual and the contingent, and its rejection of any grand apocalyptic narratives, the film presents a postmodern apocalypse. One of its major postmodern techniques is reflexivity; references to the film's status as a film permeate Last Night, although in relatively subtle ways. A close study of the film's casting, dialogue, and imagery reveals that what the characters are forced to come to terms with is not a natural, supernatural, or manmade apocalypse, but a textual one. That is, the only certain and definable end the characters face is the end of the film itself.