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Abstract
L’anthropologie a mis au jour depuis longtemps l’existence de regimes de circulation de biens et de services qui ne relevent pas de la sphere marchande. Les auteurs preoccupes par ces phenomenes rencontrent neanmoins des difficultes persistentes pour les conceptualiser et les categoriser. Si pendant longtemps le concept de Don a domine la litterature, il est aujourd’hui largement critique. Mais alors, comment designer et definir precisement les transferts de ce type et le champ qui les rassemble ? Existe-t-il un ensemble conceptuel capable de reunir la grande diversite de prestations qui s’effectuent en dehors des logiques marchandes ? Si oui, quelles sont ses proprietes ? Cette introduction montre que si dans la realite empirique les transferts sont difficilement classables dans une categorie fixe et exclusive, il reste utile et necessaire de se doter de concepts communs pour decrire et distinguer les transferts observes dans des realites differentes. En appui sur les avancees conceptuelles et methodologiques dans ce domaine de recherche et en les prolongeant, cet article s’attache a caracteriser et delimiter le champ de la circulation non marchande et a identifier certaines formes de transfert specifiques au sein de cet ensemble. Il en ressort que la propriete commune de ces transferts est la presence necessaire d’une autre relation sociale entre les protagonistes que celle qui s’etablit lors de l’interaction transactionnelle. Lorsque ce rapport social extra-economique qui depasse, encadre et conditionne le deroulement des transferts releve de la sphere des relations interpersonnelles, un sous-ensemble apparait : la circulation interpersonnelle. Sur cette base, l’auteur propose une grammaire commune pour nommer, distinguer et apprehender les differentes formes de transferts et modes de circulation.